La ligne à grande vitesse entre Paris et Strasbourg, soit 406 km, est entièrement mise en service depuis le 3 juillet. Elle permet désormais de relier les deux villes en moins de 1 heure 50. À cette occasion, la SNCF ne propose pas plus de fréquences mais des trains plus capacitaires.
Avec la mise en service le 3 juillet de la seconde phase de la ligne à grande vitesse entre Paris et Strasbourg, qui ramène le temps de parcours à 1 heure 46 entre les deux villes, une longue histoire s’achève. Une histoire commencée quasiment aux forceps : après les LGV Sud- Est, Atlantique et Nord, considérées à l’époque comme les liaisons les plus rentables à lancer en priorité, réaliser la LGV Est n’allait pas de soi. Le coût du projet et les prévisions de trafic augurant un modèle économique plus que difficile à soutenir, une solution originale a été mise en place : la LGV Est a été le premier chantier lancé sous maîtrise d’ouvrage RFF, ayant une dimension européenne (avec un accord SNCF-DB sur le service), et un apport financier public inédit à hauteur de 77 % (État bien sûr, mais aussi collectivités locales, Europe, BEI…). Par ailleurs, pour étaler les coûts, il a été décidé de lancer cette LGV en deux phases. Le premier chantier a été lancé en 2002 pour réaliser 300 km entre Vaires-sur-Marne en Seine-et-Marne et Baudrecourt en Moselle. Le TGV est entré en circulation en juin 2007, parcourant la ligne à 320 km/h, à l’époque la vitesse en service commercial la plus élevée au monde.
Un audit présenté fin 2013 montrait que le trafic a été finalement supérieur aux attentes. « La montée en charge, prévue sur trois ans, a été plus rapide que prévue. Elle s’est réalisée en deux ans », raconte Sébastien Pavot, le directeur commercial de l’Axe Est à SNCF Voyages.