Sorti en janvier dernier, Mécano est l’oeuvre de Mattia Filice, conducteur de train sur le réseau de Saint-Lazare depuis maintenant près de 20 ans. Ce roman protéiforme offre un regard nouveau et poétique sur le quotidien des conducteurs de train. Nous avons eu la chance de rencontrer son auteur.
Conducteur de train sur le réseau de Saint-Lazare, le narrateur de Mécano emprunte beaucoup à son créateur, l’écrivain Mattia Filice, qui signe ici son premier roman. Celui-ci conduit sur les mêmes lignes des trains depuis presque 20 ans. Nous l’avons rencontré à deux pas de la place Saint-Michel à Paris chez son éditeur.
Mattia Filice ne se prédestinait pas à la carrière ferroviaire. Il a d’abord travaillé comme projectionniste dans les salles obscures. C’est sur un quai de gare que le déclic a eu lieu : « J’étais sur quai, au retour de Barcelone et il manquait le conducteur. Un contrôleur m’avait lancé une petite plaisanterie « tu n’as qu’à le conduire, toi, le train ! ». « Je me suis rendu compte que le train n’était pas qu’une machine, qu’il y avait un humain à l’intérieur. Cela peut paraître évident… Mais un pont était franchi : il y a une présence humaine et cette présence, ça pourrait être moi. » On ne naît pas mécano, on le devient ! La première partie de l’ouvrage est consacrée à la formation. Longue et difficile. Pour maîtriser « une masse autour de quatre cent soixante tonnes / quatre cent soixante mille kilogrammes / six mille fois la mienne ». Cette formation exigeante doit permettre de tracter en toute sécurité marchandises ou voyageurs…
? Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 3924 de La Vie du Rail.
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