Au dernier moment, le dossier des voies ferrées secondaires n’a pas été intégré à l’ordre du jour de la session plénière du conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes d’hier.

Pour le coup, le document ci-dessus n’a encore que valeur de contribution de SNCF Réseau à la demande de la Région de rehausser sa participation au sauvetage des lignes à un niveau financier supérieur à l’actuel, mais non suffisant pour sauver tout le réseau (il y aurait  beaucoup à dire aussi sur l’évaluation des coûts, mais ce ne serait  probablement pas de nature à rendre la situation gérable pour autant). Document visé par certains fonctionnaires centraux de la DGITM qui (pincez-vous, c’est pourtant vrai), se sont émus du débouché auvergnat vers le sud et militent pour le sauvetage d’Aurillac – Figeac, et à travers cela de Clermont-Toulouse (ceci dit, si les TER existants étaient seulement collés, il devrait y avoir 3 Clermont – Toulouse, matin midi et soir, ce qui aurait aidé au sauvetage. Si le réseau coule, c’est aussi que l’offre qui est dessus est franchement en dessous de tout… tout le monde a sa part de responsabilité !). On aurait aimé la même sensibilité lors de la fermeture de Laqueuille – Eygurande supprimant en 2013 des laissons entre 2 des 3 agglos de plus de 300.000 habitants du Massif Central (Clermont et Limoges), avec des TER certes rares, mais, or weekend, je suis tombé dans un TER à 100 voyageurs là où les cars sont aujourd’hui vides. L’inverse de ce que le nouveau responsable de la SNCF pour les TER clame « il vaut mieux des cars pleins que des trains vides ». Sauf que la SNCF est tellement mauvaise en exploitation, qu’avec ce genre de déclaration, cela poussera à l’avenir les exécutifs à changer, non de mode de transport puisque c’est en réalité catastrophique pour le transport public, mais de changer d’exploitant !

Donc le cabinet de M Wauquiez va devoir avec les services de la Région éventuellement retravailler ce document. Espérons que la liaison Clermont – ST Etienne renaisse, elle relie deux agglos de 300.000 habitants et le court tronçon abandonné ne représente qu’un tiers de la distance sans ouvrage d’art  majeur. Espérons aussi que la ligne des Alpes soit sauvée, il y a tout de même un maillage minimal du territoire à avoir avec le réseau ferré qui est par rapport au car ce que les fossoyeurs de l’aménagement du territoire font semblant d’oublier, un transport en commun en site propre.
Autre sujet étrange, l’idée de maintenir pour 3 ans pour le fret le tronçon Neussargues – St Chély d’Apcher. Sauf à tuer l’usine Arcelor Metal (cela serait toutefois homogène avec cette politique d’abandon et de démission), la logique voudrait que l’on fasse passer le fret par le sud, la Région Occitanie ayant elle l’intention contre le gouvernement de même couleur politique de maintenir l’intégrité de son réseau ferroviaire, voir de rouvrir (sagesse vu le potentiel touristique) la ligne de Luchon (qu’on me site un Roscoff ou un Luchon allemand d’outre Rhin !).

A suivre donc, surtout la date d’inscription du débat sur les lignes secondaires à une prochaine session plénière !