Avec l’arrivée de la LGV, Lorient va bénéficier d’une nouvelle gare, dans une nouvelle rue, d’un nouvel écoquartier et d’un nouveau service de BHNS ! De quoi bien accueillir la nouvelle offre ferroviaire qui augmente de 20%.
Il insiste Norbert Métairie : « Lorient Odyssée, c’est un projet global. La nouvelle offre ferroviaire TGV – mais aussi TER – augmente au total de 20 %. Avec 41 arrêts de TER par jour », appuie le maire de Lorient et président de Lorient Agglomération. Un nouvel écoquartier va sortir de terre. Le projet de BHNS Triskell 2017 (dix ans après Triskell 1 et ses actuels 18 millions de passagers par an) va finaliser la desserte à trois branches d’une agglo de 25 communes et 206 000 habitants. Et les trois axes Triskell passeront tous par une nouvelle gare en empruntant une large rue, nouvelle aussi, remontant vers elle depuis le pont d’Oradour. Une voie réservée, ouverte aussi aux cars interurbains et régionaux, aux taxis et aux cyclistes.
Une nouvelle gare pour plus de fluidité
Le projet Lorient Odyssée est cofinancé par de nombreux partenaires : l’agglomération, la région Bretagne, la ville, le département du Morbihan, l’État. Et la SNCF. Sur la LGV, Lorient est en effet l’une des rares villes à bénéficier de la construction d’une nouvelle gare. Signée Arep, elle offre un accès principal au sud ouvert sur le centre-ville et le port et un second parvis au nord où la ville compte se développer. Elle accueillera des TGV directs flirtant avec la barre des trois heures pour rallier Montparnasse. Un gain de 42 à 45 minutes. Ajoutons des trains avec correspondance TER à Rennes et des correspondances optimisées, à Rennes encore, avec des trains intersecteurs vers Lille, Strasbourg, Lyon, Massy et Roissy. En tout neuf allers- retours quotidiens.
« Ce qui est déterminant pour une ville, c’est la connexion intelligente des moyens de transport, la fluidité », poursuit le maire. Et en la matière, André Douineau, directeur du pôle Environnement et Transports, ajoute que Lorient propose aussi une desserte transrade de bateaux-bus connectée à Triskell. Avec 28 allers-retours quotidiens. Et même « depuis 2013 le premier bateau à passagers, zéro émission de CO2, sans bruit, ni vibrations, fabriqué ici par STX et exploité par Keolis Maritime entre Lorient et Locmiquélic. Un catamaran électrique équipé de condensateurs à supercapacités. Une première mondiale ». Pour une bonne intermodalité comme pour la modernité, l’ancienne gare SNCF en revanche avait tout faux. « Trop petite, vieillie et surtout tournant le dos au coeur de ville et manquant de voies là où arriveront le plus de trains », explique le président de l’Arep, Étienne Tricaud, l’architecte de la nouvelle.
« On a fait de la construction de cette gare une opportunité, poursuit le maire. Les cadencements de tous les transports ont été revus pour une évolution de tous les usages. Même s’il faudra sans doute quelques ajustements. »
Un projet d’écoquartier phasé pour s’adapter à l’évolution du trafic Et même si les projections d’augmentation du trafic de la SNCF grâce à l’arrivée de la LGV sont peut-être un peu optimistes. Elles prévoient carrément un doublement de la fréquentation de la gare (2,5 millions de voyageurs attendus d’ici 2020 et trois millions d’ici 2030). « Ces projections datent d’avant la crise, d’avant BlaBlaCar, d’avant les cars libéralisés… Elles risquent d’être un peu décalées dans le temps », nuance le maire prudent. La même circonspection