Avec sa livrée blanche, jaune et noire du Bade-Wurtemberg, le train à hydrogène Mireo Plus H de Siemens était une des vedettes d’Innotrans, en septembre dernier, avec son voisin Mireo Plus B à batteries et aux mêmes couleurs. Mais au premier, le Land dans le sud-ouest de l’Allemagne préfère désormais le second pour remplacer les autorails diesel desservant les lignes non électrifiées du réseau. Ceci depuis la publication d’une étude réalisée par le consortium regroupant les cabinets TTK et Komobile.
Dans le cadre de cette étude, une comparaison a été effectuée entre une électrification classique par caténaire et la mise en œuvre de batteries embarquées dans les trains ou encore de piles à combustible (hydrogène). Et ce, tous frais compris, qu’il s’agisse des installations nécessaires ou de la production, de l’usage et de la maintenance des matériels roulants, en tenant compte du fait que certains itinéraires sont partiellement effectués sous caténaire et que des électrifications permettraient de combler certaines lacunes et de mailler le réseau ferré. Les besoins énergétiques et les émissions de CO2 ont également été pris en compte.
Pour le ministère des Transports du Bade-Wurtemberg, la conclusion semble sans appel : en se basant principalement sur l’aspect économique, le train à hydrogène, même alimenté à la caténaire lorsqu’elle est présente, ne bat ni l’électrification, ni le recours aux batteries sur les lignes desservant le Land. En effet, les distances à parcourir sans caténaire sont suffisamment courtes dans le Bade-Wurtemberg pour que la caténaire reste abordable par rapport au trafic assuré sur cinq des lignes étudiées, alors que l’autonomie offerte par les batteries est suffisante pour franchir les lacunes non électrifiées sur sept autres lignes du Land.
? Cet article est tiré du numéro 3915 de La Vie du Rail.
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