Comme un galop d’essai, l’entreprise coopérative se lance dans le fret de courte distance, avec un trajet entre Toulouse Saint-Jory et Capdenac. Cependant elle n’oublie pas son projet originel de relation voyageurs, qu’elle porte depuis deux ans. Mais son lancement vient d’être repoussé de six mois, ce qui aura d’importantes conséquences financières.
Railcoop est sur les rails. La coopérative a lancé sa première relation de fret ferroviaire, le 15 novembre entre le triage de Saint-Jory, au nord de Toulouse, et Capdenac. Elle circulera avec une fréquence de deux allers-retours par semaine, puis un par jour ouvrable en 2022.
Une étape importante pour la coopérative ferroviaire, qui n’existait pas il y a moins de deux ans : elle a été créée le 30 novembre 2019. « C’est une concrétisation importante pour nous de voir ce train qui circule sur de vraies voies, après deux ans de travail ! », a commenté Dominique Guerrée, président bénévole de Railcoop, le jour du lancement. « On nous prenait un peu au départ, je pense, pour de joyeux rêveurs… On nous disait : “créer une entreprise ferroviaire, c’est compliqué” Est-ce que vous allez vraiment y arriver ? », raconte de son côté Alexandra Debaisieux, directrice générale déléguée, « Aujourd’hui on voit que, collectivement, grâce à la mobilisation des sociétaires et des équipes de Railcoop, on a réussi à franchir les étapes de l’obtention de la licence ferroviaire, de l’obtention du certificat de sécurité, et qu’aujourd’hui on fait rouler nos trains », ajoute-t-elle. Pour lancer cette relation fret, Railcoop a recruté deux conducteurs, loué deux locomotives à DB Cargo, et 24 wagons bâchés à Ermewa qui arborent le logo Railcoop. Ces Rilns (wagons bâchés) ont été séparés « en trois coupons de 8, afin d’en laisser un à charger à Saint-Jory, un autre à Capdenac, tandis que le troisième