La ligne ferroviaire
Paris-Clermont-Ferrand est en proie à des dysfonctionnements récurrents depuis le début de l’année. Les pannes de locomotives affectant les Intercités ont entraîné des retards significatifs, notamment de 12 heures le 3 janvier, de 4 heures 40 le 10 janvier et de 3 heures 30 le 13 janvier, pour ne citer que quelques exemples. En raison du manque de locomotives opérationnelles, deux allers-retours quotidiens entre Clermont-Ferrand et Paris ont été annulés durant la semaine du 5 au 10 janvier, selon la CGT Auvergne Nivernais.
La vétusté des machines est pointée du doigt. Par exemple, la locomotive BB26001, qui devait tracter l’Intercité 5950 au départ de Clermont-Ferrand, a accumulé un retard conséquent le 13 janvier. « Elle est âgée de 41 ans et c’est la plus ancienne encore en service », précise la CGT Auvergne Nivernais.
Le syndicat réclame une maintenance renforcée du matériel, incluant locomotives et rames, ainsi que la mise en place immédiate de locomotives de secours dans les gares le long du parcours, avec le personnel nécessaire pour les conduire et les manœuvrer.
Cependant, la SNCF affirme que le
plan d’action lancé le 23 février 2024 commence à porter ses fruits. Ce plan prévoit notamment le prépositionnement d’une troisième locomotive de secours en gare de Nevers, en complément de celles de Paris-Bercy et de Clermont-Ferrand, pour intervenir en cas de panne entre Nevers et Montargis. « Mise en place avec un mois et demi d’avance sur le délai prévu, elle a prouvé son efficacité, avec 13 utilisations depuis sa mise en service », déclare la SNCF, ajoutant que « dans 80 % des cas, elle a permis de limiter les retards liés à des demandes de secours ».
Lors de l’incident du 13 janvier, la locomotive de secours positionnée à Clermont-Ferrand a pu pousser l’Intercité 5950 tombé en panne après Riom jusqu’à Vichy. Placée ensuite en tête de train, elle a permis de poursuivre le trajet jusqu’à Paris.
Parmi les autres mesures prévues, une nouvelle équipe de dépannage a été déployée le 7 octobre. Basée au technicentre de Nevers, elle peut intervenir rapidement pour découper les chasse-pierres situés en avant des essieux sous la caisse des locomotives en cas d’avarie après avoir heurté un animal ou un obstacle.
Ces mesures d’urgence sont mises en place en attendant la réalisation du programme d’1,2 milliard d’euros pour moderniser les voies et le matériel, qui doit s’achever en 2026.