Hervé Le Caignec, le président de Lisea, a expliqué à La Vie du Rail pourquoi la société concessionnaire de la liaison à grande vitesse Tours-Bordeaux veut construire un centre de maintenance. Selon lui, les difficultés d’accès au matériel roulant et à des centres de maintenance bloquent l’ouverture à la concurrence.
La Vie du Rail : Vous n’avez pas encore réussi à attirer un autre opérateur que la SNCF sur la liaison Tours-Bordeaux. Comment l’expliquez-vous ?
Hervé Le Caignec : Aujourd’hui, ce que l’on constate, c’est que la concurrence ne profite qu’aux opérateurs historiques dans le cadre de l’ouverture des services librement organisés. C’est vrai pour les TGV, mais aussi pour les Intercités et les trains de nuit. Car lorsque de nouvelles so- ciétés se créent pour exploiter des trains de nuit ou des Inter- cités, elles se heurtent à deux grosses barrières : l’accès au matériel et la maintenance.
Dans la grande vitesse, l’exemple le plus abouti se trouve en Espagne, où le gestionnaire des infrastructures a décidé d’ouvrir son réseau à d’autres opérateurs que la Renfe. La SNCF a ainsi pu lancer des services ferroviaires et un autre opérateur, issu d’un partenariat entre une compagnie aérienne et Trenitalia, va arriver très bientôt. On voit déjà qu’en Espagne, la concurrence a permis le développement de l’offre de façon très significative, avec une baisse des prix.
Concessionnaire de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique entre Tours et Bordeaux (LGV SEA), en service depuis le 2 juillet 2017, LISEA est la première entreprise privée en France gestionnaire d’une infrastructure dédiée à la grande vitesse ferroviaire. Détenue par VINCI Concessions (33.4 %), la Caisse des Dépôts (25.4 %), MERIDIAM (24.4 %) et Ardian (16.8 %), l’entreprise a pour mission de gérer, en toute sécurité, une infrastructure ferroviaire publique au bénéfice de ses clients, des territoires et des voyageurs jusqu’à la fin de son contrat de concession en 2061.
Expert innovant de la grande vitesse ferroviaire, LISEA contribue, avec l’ensemble de ses parties prenantes, à la modernisation du système ferroviaire français, aux enjeux de la transition écologique et à une ouverture à la concurrence réussie.
LISEA est tout simplement sur la bonne voie (le chemin de fer, bien évidemment) et veut être vue par l’univers ferroviaire européen et mondial.
En avril 2019, LISEA a intégré, dès sa première participation, le top 10 du classement « Great Place To Work® 2019″ des 20 meilleures entreprises de moins de 50 salariés où » il fait bon travailler ». LISEA est ainsi la seule entreprise du secteur ferroviaire français à être classée « Best Workplace ».