Propriétaire de la ligne de fret Laluque – Tartas dans les Landes depuis 2017, la région Nouvelle-Aquitaine, qui a fait de sa politique ferroviaire une priorité, s’est engagée dans des travaux de régénération de la voie, afin que la circulation des trains de marchandises puisse de nouveau s’effectuer. Le 27 avril Renaud Lagrave, vice-président de la région en charge des mobilités, s’est rendu sur place pour faire le point de l’avancée du chantier. Celui-ci a débuté en novembre 2022 et se terminera fin juillet. Sur les 12,6 km de la ligne, la plateforme a été entièrement renouvelée, les traverses et rails remplacés et les deux ouvrages d’art enjambant le Retjons et le Luzon remis en état. Datant de 1880, le tablier du premier a même été remplacé, avec la pose d’une structure en acier galvanisé. Pour éviter les phénomènes de stagnation des eaux, des travaux hydrauliques ont été entrepris avec reprise du système d’assainissement : pose de drains en PVC, stabilisation des talus par éperons drainants, caniveaux neufs type Sèvres.
A partir du mois de septembre, à raison de 200 000 tonnes par an, cette voie neuve répondra aux besoins des entreprises embranchées : la papeterie Rayonnier, les silos Maïsadour et la future plateforme multimodale de Laluque. L’approvisionnement de l’industrie papetière en matières dangereuses ne s’effectuera plus par la route.
Ce report modal diminuera les nuisances sonores, engendrera une meilleure sécurité et la pollution due au trafic routier s’atténuera avec 8 000 poids lourds de moins par an (2 000 pour le transport des matières dangereuses et 6 000 pour les céréales).
Le montant des travaux s’élève à 16,58 M€ dont 75 % pris en charge par la région et 25 % par l’Etat dans le cadre de son dispositif d’aide à la régénération des lignes capillaires de fret.
La ligne de Laluque à Tartas est une ligne de chemin de fer française d’une longueur d’environ treize kilomètres, qui relie Laluque à Tartas dans le département des Landes. Elle ne fait pas partie du réseau ferré national.
Ouverte principalement pour assurer la desserte d’établissements industriels locaux, la ligne connût également un trafic voyageurs, qui resta cependant modeste jusqu’à sa suppression en 1939.
La ligne se débranche à l’ouest de la gare de Laluque, depuis la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun à laquelle elle est raccordée. Elle est à voie unique sur toute sa longueur. Elle n’a jamais été électrifiée.