Pour les opérateurs de fret, l’heure des grandes décisions est venue. Ce qui passe par un plan d’investissement massif pour moderniser les infrastructures et le matériel. Faute de quoi, expliquent-ils aux pouvoirs publics, le secteur ne s’en relèvera pas.
4F présente son plan pour sauver le fret ferroviaire français
Une alliance baptisée 4F réunit tous les acteurs du fret ferroviaire pour peser sur les choix de l’Etat. Objectif : doubler la part du ferroviaire d’ici à 2030. Un objectif qui n’est pas nouveau.
Réunissant pour la première fois tous les acteurs du fret ferroviaire en France, l’Alliance 4F a remis fin juin à Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État chargé des Transports, son plan de développement visant à doubler la part du ferroviaire dans les marchandises transportées d’ici 2030. Une évolution qui devrait permettre à la société de réaliser 25 milliards d’euros d’économies sur la période 2020-2040.
Et comme, à cet horizon, « chaque milliard d’euros investi aura généré deux milliards d’euros d’économies pour la société », le plan de 4F devrait logiquement se chiffrer à quelque 12,5 milliards d’euros.
Au lendemain de la crise sanitaire, pendant laquelle « le fret ferroviaire a montré qu’il pouvait arriver à l’heure », comme le rappelle Frédéric Delorme, président de Fret SNCF, les planètes semblent enfin s’aligner, entre la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) et le Green Deal visant la neutralité carbone en Europe d’ici 2050, mais aussi à l’heure où la Convention citoyenne pour le Climat remet ses propositions. Et comme ces dernières n’ont pas oublié le transport de marchandises, « ceci nous donne une certaine légitimité », proclame Pascal Sainson, président d’Europorte France.