La RATP s’apprête à renforcer son programme d’économies d’énergie. Ses actions portent sur l’écoconduite, la décarbonation et des performances accrues des matériels utilisés. Elle veut faire passer la part des énergies renouvelables de 4 à 10 % dans sa consommation.
La RATP, qui consomme jusqu’à 1,5 milliard de kWh par an, prévoit cette année une augmentation de 33 % de sa facture énergétique par rapport à 2021. « En 2023, nous estimons que notre facture d’électricité va être encore multipliée entre 2,8 et 3,5 fois », indique un porte-parole.
En 2020, toutes énergies confondues (y compris gaz et diesel), sa facture s’était ainsi élevée à 179 M€, puis à 220 M€ en 2021. Cette année, le montant est évalué à 280 M€.
La plupart des entreprises très énergivores ont des contrats de fourniture à long terme, comme c’est le cas pour la Régie, qui explique : « La RATP a une politique de couverture de ses achats en électricité, ce qui nous permet d’avoir un prix moyen du mégawattheure inférieur au prix spot moyen constaté en ce moment sur le marché. En 2022, la couverture concerne 100 % de nos achats en électricité. En 2023, la couverture se situe entre 70 et 85 % suivant le droit Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) que nous octroiera l’Etat. L’entreprise commence d’ores et déjà à se couvrir pour 2024. »
En février 2021, la RATP a signé un premier contrat avec EDF pour la fourniture d’électricité renouvelable produite par cinq parcs éoliens. Sur les trois années du contrat, EDF fournira 170 GWh d’électricité renouvelable à la RATP.