Après l’avalanche de critiques suscitées par l’ironie -complètement ratée- de Christophe Galtier, l’entraîneur du PSG, suite à la proposition de la SNCF de choisir le train lors des déplacements de l’équipe, l’heure des justifications est venue. Le PSG a tenté d’expliquer pourquoi il préfère le jet au train : il faut, a-t-il souligné, prendre en compte le coût du déplacement, le temps de trajet, le confort, l’accessibilité, la sécurité, les troubles potentiels à l’ordre public et l’aspect environnemental avant de trancher. Et tous ces critères seraient défavorables au train. Nous avons examiné point par point les critiques avancées pour voir si elles sont réellement fondées. Nous avons surtout débusqué des prétextes.
– « Il n’est pas possible de rentrer la nuit en train, après les matchs ».
Faux dans l’absolu, parfois vrai. Il n’y a pas d’impossibilité à la circulation des trains la nuit. Des exemples ? Les trains de fret et les quelques trains de nuit qui existent encore en France. Toutefois, il est exact que de nombreux chantiers sont menés la nuit pour réaliser des travaux de maintenance ou de renouvellement des voies, puisque le réseau est vieillissant et qu’il faut absolument le rajeunir. Mais comme les chantiers sont prévus des mois, voire des années en avance, et que les matchs en ligue 1 sont aussi programmés très en amont, SNCF Réseau peut rapidement dire si un trajet nocturne en train est possible, et peut même décider de reporter des travaux.
– « Les gares ne sont pas accessibles ».
Faux. Il existe de nombreuses gares sur le territoire, dont des gares périphériques qui peuvent représenter des solutions intéressantes pour des équipes sportives, en leur évitant d’entrer dans les centres-villes, notamment dans le centre de Paris. Ainsi, la SNCF indique travailler avec la Fédération française de rugby, et parmi les options retenues lors des déplacements de l’équipe de France de rugby dont le camp de base est à Marcoussis (Essonne), il est souvent décidé de faire partir les joueurs de la gare de Massy- TGV au lieu de celle de Paris-Montparnasse.
– « Il est trop difficile d’assurer la sécurité des joueurs dans les gares et cela peut créer de graves dysfonctionnements en cas d’afflux de supporters ».
Faux. Des cheminements courts existent dans certaines gares comme par exemple en gare de Paris-Lyon où, dans le hall 2, une voie à l’extérieur gauche donne un accès très rapide aux trains, y compris en arrivant en car. C’est aussi le cas en province, par exemple à Lille-Europe.
Cet article est tiré du numéro 3903 de La Vie du Rail.
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