Feuilles mortes, absentéisme dû au Covid, retard pris dans les formations et la maintenance…
Depuis la rentrée, les services TER de plusieurs régions connaissent une multiplication de dysfonctionnements, en particulier dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, avec souvent les mêmes causes en toile de fond. Côté SNCF, on explique que la crise sanitaire a généré des retards dans la maintenance des trains et dans les formations. D’où un manque de trains et de main-d’oeuvre par ailleurs touchée aussi par la maladie ou mise à l’isolement quand elle est cas contact. La période automnale avec un afflux de feuilles mortes multiplie aussi les risques de détérioration du matériel. Enfin, les collisions en hausse dans ces deux régions ( + 60 % entre 2019 et 2021 en Aura) conduisent à ces mauvais résultats. La SNCF tente de réagir.
Les Hauts-de-France suspendent leurs paiements à la SNCF
C’est la nouvelle arme -illégale- des régions face à la SNCF : la suspension des paiements pour son service TER quand l’autorité organisatrice estime qu’il n’est pas à la hauteur. Le président des Hauts-de- France, Xavier Bertrand l’a utilisé le 1er décembre, annonçant stopper ses paiements à la SNCF dans l’attente d’un redressement de la qualité de service. « Depuis plusieurs mois, les Hauts-de- France déplorent les nombreux dysfonctionnements rencontrés quotidiennement par les usagers du réseau TER (retards et suppressions de trains récurrents pour des indisponibilités de matériel ou de personnel) », explique la région dans un communiqué.
Fin octobre, la SNCF avait présenté un plan d’urgence pour « permettre un rétablissement rapide de la qualité de service sur l’ensemble du réseau TER », rappelle la région. Des renforts humains et matériels devaient être engagés. « Aujourd’hui, force est de constater que l’ensemble des dysfonctionnements subsistent. Malgré les actions annoncées par SNCF, la situation n’a pas été redressée », se justifie l’autorité organisatrice.
Côté SNCF, on explique ces dysfonctionnements par un manque de main-d’oeuvre principalement du fait du contexte sanitaire : des agents malades ou cas contacts sont à l’isolement. Des conducteurs et des contrôleurs sont aussi absents car ils doivent suivre des formations qui ont été reportées avec la crise sanitaire.