La crise sanitaire a durement touché Thalys qui affiche un résultat net négatif de plus de 137 millions d’euros. La compagnie ferroviaire, qui relie Paris à Bruxelles et, au-delà, à l’Allemagne et aux Pays-Bas, a mis au point un plan d’économies mais table sur une reprise progressive à partir de cet été.
Avec 2,5 millions de voyageurs transportés l’année dernière, à comparer aux 8 millions acheminés en 2019, la chute est rude pour Thalys. Son chiffre d’affaires recule de 70 % en s’établissant à 165,5 millions d’euros. Le résultat est négatif à 137,7 millions d’euros. Le début d’année suit la même tendance que la fin 2020 : l’activité (et la fréquentation des trains) est de -90 %…
Désormais, la compagnie ferroviaire qui relie la France à la Belgique et, au-delà, aux Pays- Bas et à l’Allemagne, table sur une reprise cet été, d’abord avec le retour de la clientèle loisirs, puis, dans un second temps, avec les voyages d’affaires. « La remontée sera progressive. Toutefois, nous ne nous attendons pas à retrouver le niveau d’avant-crise avant courant 2023-début 2024 », commente Bertrand Gosselin, le directeur général de Thalys. Le dirigeant imagine un premier semestre « compliqué » avec un chiffre d’affaires réduit de 50 % par rapport à 2019 et un résultat encore négatif en termes de marge opérationnelle.
D’où la décision de faire appel à des financements externes pour combler les besoins en trésorerie. Thalys est actuellement en discussion avec les banques pour disposer de financements à hauteur de 100 millions d’euros. « Thalys est une société très saine car nous n’avons pas de dettes. Il est donc intéressant d’aller chercher des financements auprès des banques », souligne Bertrand Gosselin.