Ce samedi Arte propose deux documentaires sur la mobilité du futur. Le premier est une rediffusion d’un film de 2017 qui se penche sur les différentes pistes de ce pourrait être la mobilité du futur. Nous suivons notamment une équipe composée d’étudiants de l’université technique de Munich qui participe au concours industriel international lancé par le fantasque entrepreneur Donald Tusk. Certains le présentent comme l’avenir du transport. Hyperloop, une capsule circulant dans un tube à vide à la vitesse du son et qui pourrait selon les estimations les plus optimistes circuler à 1 200 km/h et mettre par exemple Berlin à une heure de Paris. Des chercheurs et des scientifiques de toute la planète tentent de trouver des solutions technologiques pour arriver à transporter voyageurs et marchandises par ce système. Le concept n’est pas nouveau. Il est né au XIXe siècle avec la poste pneumatique et un projet de transport sous-terrain utilisant une technologie similaire a même vu le jour à New York dans les années 1860. Mais, les autorités municipales lui ont préféré le chemin de fer souterrain et le projet est abandonné. À l’occasion du concours lancé par Tusk, 400 équipes d’étudiants ou d’ingénieurs indépendants ont soumis leur projet. Seuls 27 ont été sélectionnés pour participer aux essais en Californie. Alors que la plupart des équipes peinent à parcourir l’ensemble du tube d’essai, Lucas Spreiter et ses camarades dominent le concours grâce à la vitesse atteinte par leur machine. L’évènement est remporté par l’équipe bavaroise. Le prototype victorieux est aujourd’hui exposé dans les locaux de l’université technique de MuCulture nich et de nouveaux étudiants ont pris le relais travaillant activement à la création d’un nouveau prototype, plus léger et plus rapide. Après avoir dressé un historique rapide de la mobilité, le documentaire s’intéresse également à ces projets qui doivent bouleverser notre façon de nous déplacer. Notamment, beaucoup d’innovations techniques qui devaient – selon leurs promoteurs – révolutionner le monde du transport n’ont pas abouti. Dans le nord ouest de l’Allemagne, le Transrapid, un train monorail à grande vitesse expérimenté dès les années 1980 n’a pas su convaincre les hommes politiques. Un grave accident survenu en 2006 enterrant définitivement le projet.
Autre piste activement creusée par les ingénieurs et les industriels, la voiture autonome est également abordée dans le reportage, ainsi que l’apport des nouvelles technologies dans la gestion des embouteillages et de la circulation.
Le second film, diffusé en deuxième partie de soirée, interroge sur l’avenir de la mobilité urbaine. L’automobile représente aujourd’hui un réseau mondial emprunté par 1,3 milliard de véhicules qui rejettent dans l’atmosphère 6 milliards de tonnes de CO2 par an. Sa place prépondérante est de plus en plus remise en question et on s’interroge sur un avenir différent pour la mobilité. Si certains parient sur les véhicules autonomes d’ici peu de temps, d’autres désirent repenser les villes afin de réduire le temps de trajet entre le lieu de travail et le domicile. D’autres font le pari des taxis aériens. Mais, le transport en commun ferré n’a pas non plus dit son dernier mot. Jelbi, une application qui permet aux Berlinois de trouver en quelques clics le trajet le plus rapide en prenant en compte tous les différents modes de transport disponibles. En collaboration avec la régie des transports de la capitale allemande, elle permet de se repérer dans le labyrinthe de la métropole, mais aussi d’optimiser les infrastructures existantes.
Samedi 28 mars à 7 h 15 sur Arte.
Transports du futur – À la conquête de la vitesse de Tamar Baumgarten-Noort (Allemagne, 2017, 52 min.)
Samedi 28 mars à 23 h 35 sur Arte.
La mobilité du futur dans nos villes de Christian Vogel (Allemagne, 2019), 53 min