Le train est parfaitement adapté aux déplacements quotidiens d’un grand nombre de voyageurs constate, dans un livre récemment paru, Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien. À condition qu’exploitation et infrastructure soient confiées à la même entité. Ce qui n’est pas la solution retenue en Europe.
Métropolitrain, le titre du livre d’Alain Krakovitch est bien trouvé et dit à peu près tout. Les mégapoles poussent (on le sait), les besoins de transport croissent (cela ne nous avait pas échappé). La solution, c’est le train. Pas la seule, mais la principale. Ce n’est pas une révélation mais on l’oublie parfois. Surtout si l’on attend des miracles du véhicule autonome, demain sur terre et bientôt dans les airs. Mais, rappelle le directeur général de SNCF Transilien, seul le train offre des capacités requises par le mass transit. Le risque de la voiture autonome, c’est un surcroît de congestion du fait d’un effet rebond, quand « un gain d’efficacité (moins de pollution, plus de sécurité) est rapidement effacé par un usage accru (plus de kilomètres parcourus, donc plus de congestion automobile) ».
Pas vraiment un frein à la consommation d’espace. Mieux vaut faire comme Singapour, où « les autorités se sont fixé l’objectif de ne plus dépasser les 12 % du territoire occupé par les routes et d’investir 28 milliards d’euros dans les transports publics ou partagés. En comparaison, une ville entièrement façonnée par l’automobile comme Los Angeles consacre 50 % de son territoire aux routes ! ». Beaucoup plus efficace que l’automobile, « un train bien rempli (3 000 personnes) représente pas moins de 2 300 voitures (selon le taux d’occupation moyen de 1,25 personne), soit une file de véhicules (ou un flux continu) de 11,5 kilomètres ! »
Simplifier l’exploitation et le commandement