Rétablir le courant, c’est indispensable, mais ça ne suffit pas à remettre le plan de transport d’aplomb. Au technicentre de Châtillon, il a fallu mettre les bouchées doubles pour rattraper quatre jours d’interruption de la maintenance.
Pour la SNCF, la panne de RTE avait toutes les apparences d’un double peine. L’absence de haute tension n’a pas seulement empêché les trains de circuler, en privant d’alimentation les installations de traction électrique de la gare de Paris Montparnasse. Elle a aussi désorganisé durablement la maintenance du matériel roulant, en touchant aussi le technicentre de Châtillon.
Ce technicentre, situé en bordure de la LGV Atlantique, à la sortie de Paris, avait été créé pour pouvoir entretenir, dès la fin des années 80, les rames TGV A à dix remorques qui venaient alors d’être mises en service sur les branches Bretagne puis Aquitaine.
Aujourd’hui encore, il joue un rôle essentiel dans la gestion technique du parc TGV de la SNCF. Après la coupure de la haute tension au technicentre de Châtillon, le vendredi 27 juillet, les opérations de maintenance en cours se sont retrouvées compromises et, dès le lundi suivant, une cinquantaine de rames étaient à l’arrêt dans les emprises de l’établissement, privant l’opérateur des ressources en matériel roulant nécessaires à la couverture du plan de transport.
En réalité, dès le dimanche 28, et pour cette raison, la SNCF avait déjà dû réduire de moitié le nombre de trains en circulation et cette situation perdurait le lundi. Chaque jour depuis le début de l’incident, dix rames supplémentaires se voyaient immobilisées dans l’attente d’une opération de maintenance.