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4 questions pour un conflit

9 avril 2018
- -
Par : Marie-Hélène Poingt

Nul ne peut dire après cinq jours de grève perlée quelle sera l’ampleur du conflit annoncé. La « drôle de guerre » qui a précédé entre le 22 mars et le 3 avril la mise en place de la grève a été l’occasion de discussions plus ou moins secrètes, esquisse de négociation, amorcées par une lettre d’Élisabeth Borne aux syndicats de cheminots. Des premières discussions dont il ne reste qu’une série de questions et d’interrogations sur la mobilisation et la solidité d’un front syndical malmené dès avant la bataille.

1. Comment la grève va-t-elle s’organiser ?

Techniquement, la grève s’annonce compliquée à tenir et les organisations syndicales doivent faire preuve de pédagogie pour expliquer aux grévistes comment entrer dans le conflit en restant dans les clous de la légalité. « Le mot d’ordre, c’est de poser une D2I (déclaration individuelle d’intention) dans les délais, 48 heures avant le début du mouvement. Puis de déclarer que vous reprenez le travail, 24 heures avant la reprise du service, même si la SNCF ne le demande pas. Puis de recommencer la même procédure à chaque fois que la grève reprend », explique un syndicaliste. « De leur côté, à chaque fois, les organisations syndicales vont déposer un préavis sur un sujet différent pour expliquer que chaque grève de deux jours est motivée par un nouveau sujet. Car chaque préavis doit être suivi par une négociation », poursuit- il. Les relations avec la direction s’annoncent plus que compliquées. « La SNCF a déjà expliqué sur une plateforme interne qu’elle considérerait que ce sera une même et seule grève. Il y a donc une divergence d’analyse majeure entre la direction et les organisations syndicales », ajoute le syndicaliste.

La SNCF a aussi annoncé que les sièges nationaux et régionaux seraient fermés et invité les personnels qui ne feront pas grève à jouer les gilets rouges et à accueillir les voyageurs dans les gares se trouvant à proximité de leur domicile.

2. Le conflit peut-il mobiliser les cheminots ?

Le premier coup de semonce a eu lieu le 22 mars, jour de la manifestation interprofessionnelle qui réunissait avant tout la fonction publique et les cheminots. Elle est devenue pour ces derniers un premier tour de chauffe avant les grèves annoncées à partir du 3 avril. Pourtant, seul SUD Rail avait déposé un préavis de grève pour cette première journée. La CGT, qui en avait fait depuis longtemps un rendez- vous majeur, n’avait appelé à cesser le travail que localement. Elle souhaitait plutôt que les trains roulent ce 22 mars pour amener du monde dans les manifestations. Finalement, 37,7 % des agents ont été en grève a annoncé l’UNSA Ferroviaire. La SNCF a reconnu que ce mouvement avait plus d’ampleur qu’elle ne l’avait prévu et était un peu « atypique ».

Dans les rues parisiennes, le cabinet Occurrence mandaté par des médias pour comptabiliser le nombre de manifestants a recensé plus de 13 000 cheminots. « Tous les métiers, tous les collèges, y compris la maîtrise et les cadres, se sentent concernés et se mobilisent car l’attaque est très forte », a expliqué Roger Dillenseger qui parie sur une forte mobilisation à venir et se fonde sur les dizaines d’adhésions spontanées enregistrées par son syndicat depuis le début de l’année, « ce qui est extrêmement rare », selon lui dans le monde syndical. Reste que ce mouvement est compliqué à organiser tant pour les organisations syndicales que pour les cheminots qui voudraient le suivre.

3. Le front syndical est-il fragile ?

« L’attaque du gouvernement est tellement forte que l’intersyndicale s’est retrouvée naturellement », a expliqué à La Vie du Rail Roger Dillenseger, le secrétaire général de l’UNSA Ferroviaire. Selon lui, les pouvoirs publics ont franchi la ligne rouge en annonçant la fin de l’embauche au statut. Inacceptable pour les quatre organisations syndicales de la SNCF qui se sont retrouvées dès la mi-mars pour porter un message et un mode d’action unitaires.

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