Limiter l’immobilisation des trains de voyageurs. Augmenter leur réactivité. L’établissement Gare de Périgueux et le technicentre industriel de la capitale périgourdine travaillent ensemble et mettent en place plusieurs innovations. Tout se fait en gare avec une mutation importante du métier d’agent d’escale.
En profitant d’un creux de roulement, une rame TER s’immobilise sur une voie de garage sécurisée à proximité des quais principaux. Intervient alors une équipe de trois agents d’aménagement intérieur des voitures venue du technicentre voisin, armée de tout le matériel nécessaire pour changer une moquette. Ce sont des spécialistes au savoir- faire indiscutable. Entre 4h et midi ou entre midi et 20h, suivant la disponibilité de la rame, ils peuvent remplacer des parties de moquette dans des zones usagées, comme l’allée centrale et les dessous des tables.
« La rapidité fait la force de cette action de maintenance, explique Philippe Huguet, le manager des lignes de la Dordogne pour les TER. Le train en stationnement est disponible. Il ne doit pas être immobilisé plus que son temps d’attente au départ. Le but est de ne pas retarder un train, ni de réduire sa composition. »
Dans le cas de cette moquette restaurée, non seulement l’impact négatif visible est éliminé, mais on offre un saut de qualité aux voyageurs. Et surtout les risques de chutes sont supprimés. L’action rondement menée fonctionne très bien. S’il est prévu dans un premier temps de traiter huit rames de X 72500, les besoins d’intervention concernent une vingtaine de rames.
Mais les réparations possibles ne se limitent pas à de telles opérations. Ainsi, depuis qu’à l’été 2013 à la demande d’un conducteur, les agents d’escale de la gare de Périgueux ont dépanné une rame voyageurs en lui faisant ponctuellement un appoint de liquide de refroidissement, l’opération s’est répétée à plusieurs reprises. Tant et si bien que les agents se sont mis, toujours à la demande des conducteurs, à faire cet appoint en liquide de refroidissement sur les trains stationnés à Périgueux pour la nuit. Maintenant, s’il arrive encore que des agents effectuent cette tâche ponctuellement,l’opération est entrée dans le cadre d’un programme établi à l’avance. Pour les quatre moteurs de traction de la rame et les deux moteurs groupes électrogènes autonomes de la clim et de la production électrique, il faut injecter 1 500 litres de liquide de refroidissement au cours de 150 interventions mensuelles, pratiquées lors du temps de stationnement des trains.