Après la publication du tome 1, nous vous présentons le tome 2 de l’atlas des viaducs de France, plus précisément ceux de la gamme intermédiaire mesurant entre 149 m et 100 m, moins nombreux et moins hauts que les précédents, mais qui foisonnent sur de nombreuses lignes à voie normale à la traversées de cours d’eau (sauf dans l’Est et le Nord de la France).
Dans le tome 1, ont été traités les viaducs de plus de 150 m situés sur les lignes nationales des réseaux à voie normale de la SNCF et de la RATP.
Il s’agissait, rappelons-le, d’ouvrages présentant pour certains des caractéristiques variables exceptionnelles quant à leur longueur et leur hauteur, avec une portée et un nombre d’arches pour la catégorie métallique quelquefois exceptionnels et pour le moins hardis. Pour la tranche 150 m-100 m abordée cette fois dans le tome 2, qui cumule près de 400 pièces réparties en majorité sur les réseaux Sud-Ouest et Sud-Est, la prestance des ouvrages est moindre, mais l’architecture des constructions n’a pourtant pas été négligée par les bâtisseurs ferroviaires auxquels nous consacrons une ode particulière. Ils ont laissé pour la postérité quelques exemples de qualité, c’est le cas de ceux de Lavaur dans le Tarn, de la Bévéra et de Scarassoui sur la ligne de Tende, ainsi que de la brochette de ceux s’étageant en bordure de la Côte Bleue, choyée par les Marseillais mais méconnue du grand public qui préfère l’autoroute ou le TGV. Comme mentionné dans le tome 1, plusieurs d’entre eux, démolis au cours des guerres, ont été reconstruits, pas toujours à l’identique, tandis que certains de type métallique, victimes de leur âge, ont été remplacés depuis 1976 par des ouvrages mixtes fer-béton, moins sonores… 35 % ont été frappés par une fermeture définitive de lignes d’ordre secondaire s’enfonçant au coeur de nos campagnes.
Si la messe est dite pour la plupart de ces dernières, le sort de certaines est en discussion pour une réouverture en liaison avec les régions, comme la section à caractère international Bedous – Canfranc dans les Pyrénées, ainsi que Saint-Auban – Digne dans les Hautes- Alpes et Alès – Bessèges dans le Gard. Nous aborderons également, en fin d’inventaire, les quelques lignes à voie normale et les principales à écartement métrique exploitées par des compagnies secondaires diverses. Leur présence sur le territoire est assez modeste, car il ne subsiste qu’un domaine des plus réduits du fait de leur disparition prématurée, due à leur équipement souvent léger mais surtout à l’épanouissement grandissant des transports automobiles collectifs et individuels.
? Cet article est tiré du numéro 3918 de La Vie du Rail.
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