La desserte de la façade Atlantique aiguise les appétits. En attendant l’arrivée de futurs opérateurs sur cet axe, la SNCF renforce ses positions. Elle annonce vouloir lancer, à partir de décembre 2025, une nouvelle liaison en Ouigo entre Paris et Hendaye, via Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Ce qui permettra du même coup de proposer un aller-retour de plus entre Paris et Bordeaux, une liaison où la demande est forte. La compagnie lancera également à la fin de l’année prochaine un aller-retour entre Paris et Rennes, qui s’ajoutera à deux autres existants (et à un aller-retour en train classique Ouigo).
Ce qui représentera 30 % de places en plus dès la fin de l’année prochaine. « De nouvelles liaisons pourraient être confirmées prochainement comme le renforcement de desserte vers et à destination du Languedoc, entre Paris et Lyon, entre Paris et Lille et entre Paris et Strasbourg », indique la SNCF qui promet aussi prochainement « deux projets surprises de province à province sur des destinations très loisirs ».
« D’ici à 2027, Ouigo desservira 75 gares au lieu de 60 actuellement », souligne Alain Krakovitch, le directeur TGV Intercités. Pour assurer ces dessertes, le nombre de rames de TGV Ouigo va augmenter de 30 %, passant progressivement de 38 à 50 rames de la fin 2025 à 2027. Le parc existant (des TGV Inoui réaménagés) est également en cours de rénovation avec l’arrivée en janvier prochain d’une première rame modernisée baptisée Tango. La capacité d’emport sera supérieur, passant de 644 à 653 sièges. L’ensemble de ces mesures « permettra de créer huit millions de places en plus par an », précise Alain Krakovitch.
Peu à peu, le TGV à bas coûts lancé il y a 11 ans par la SNCF étend sa toile. Il réalise aujourd’hui 20 % de la part de la grande vitesse et devrait faire passer cette part à 30 % en 2030. Avec un taux de remplissage moyen de plus de 90%, Ouigo est rentable depuis plusieurs années, selon Alain Krakovitch.