Les associations d’usagers des transports en Île-de-France ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la SNCF de réduire le nombre de circulations pendant plusieurs semaines cet été, avant et après les Jeux olympiques. « Cette desserte plus faible que la desserte d’été habituelle n’est pas celle demandée par IDFM mais celle que la SNCF estime pouvoir faire avec les effectifs disponibles », écrit la Fnaut Île-de-France. « Faute d’anticipation, elle ne dispose pas d’assez de conducteurs pour à la fois renforcer les dessertes durant les jeux et assurer le service d’été normal durant le reste de l’été », regrette-t-elle.
La SNCF explique de son côté avoir « adapté » ses plans de transport pour l’été 2024 en les faisant débuter au même moment que les vacances scolaires, soit une semaine supplémentaire par rapport aux étés classiques (du 08/07/2024 au 13/07/2024) et entre les Jeux olympiques et paralympiques.
En moyenne, l’offre sera assurée à 90 % par rapport à une exploitation estivale habituelle. Cependant, cette moyenne cache des disparités entre les lignes. Certaines sont épargnées comme le RER A ainsi que les lignes K, U et R et les trams-trains T4, T11, T12 et T13. En revanche, le RER C verra son plan de transport très allégé : 60 % par rapport à un jour normal de l’année. Mais, ajoute un porte-parole de la compagnie, cet allègement est finalement proche de ce qui se fait sur cette ligne l’été, en lien avec les travaux du tunnel dans Paris intramuros : d’habitude, il n’y a pas de trains dans Paris intramuros.
La Fnaut Île-de-France s’inquiète de « temps d’attente (qui) risquent de s’allonger, en particulier en heures creuses », alors que « la SNCF assure que la desserte adaptée est compatible avec la fréquentation prévue », ajoute l’association. La compagnie a toutefois ajusté l’offre le 10 juillet avec quatre rames de réserve qui peuvent être injectées si nécessaire, indique-t-elle, après avoir constaté sur la branche sud de la ligne C du RER « une forte affluence de manière ponctuelle ».
MH P