La SNCF a décidé de repousser ses négociations annuelles sur les salaires (NAO) à mars, au lieu de novembre, pour éviter les tensions pendant la période de Noël. Cette décision vise à mieux évaluer l’inflation et les résultats financiers de l’entreprise, qui sont finalisés à la fin du premier trimestre. Cela permettra de définir une politique salariale plus précise, alors que les négociations précoces obligeaient à anticiper la situation économique de l’année suivante.
Ce changement de calendrier permet également de dissocier ces discussions sensibles des périodes de fêtes de fin d’année, souvent marquées par des menaces de grève. En repoussant les négociations, la SNCF espère éviter les pressions qui l’ont parfois contrainte à céder aux revendications salariales ou à des surenchères.
De plus, cette nouvelle date éloigne les négociations salariales d’une autre période sensible : le changement de service annuel, qui entraîne souvent des mécontentements parmi les conducteurs et des mouvements sociaux.
Augmentation moyenne des salaires de 2,2 % en 2025
Les récentes NAO, tenues le 20 novembre, ont été marquées par un préavis de grève, bien que celui-ci ne visait pas directement ces négociations. Une journée de grève a été programmée pour le 21 novembre, suivie d’une grève illimitée potentiellement à partir du 11 décembre.
Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF doivent se réunir le 21 novembre pour décider de la suite du mouvement. Ils devront également consulter leurs adhérents pour décider de la signature du nouvel accord salarial proposé par la SNCF : une augmentation moyenne de 2,2 % des salaires, comprenant une hausse générale des salaires fixes de 0,5 % au 1er avril 2025, une augmentation de la prime de travail de 13,5 euros par mois pour les statutaires, et une augmentation de 15 euros par mois sur le salaire de base des contractuels.
Accord sous conditions
« Pour la quatrième année consécutive, la hausse proposée est supérieure à l’inflation, estimée à 1,5 % en 2025. Soit 0,7 point au-dessus de l’inflation », souligne la direction de la SNCF. Le groupe maintiendra également la garantie d’un salaire minimum annuel équivalant à un SMIC annuel majoré de 10 %, soit 1 580 euros net par mois. Il propose une clause de revoyure de la NAO si l’inflation évolue de manière significative courant 2025.
L’accord est mis à la signature des organisations syndicales jusqu’au 29 novembre. Il ne sera validé que si deux syndicats au moins le signent. Sinon, indique la direction, il ne sera pas appliqué, à l’exception des mesures sur les bas salaires.