Après une semaine d’attente, Eric Ciotti a finalement déposé sa proposition de loi visant à privatiser la SNCF. Dans son exposé des motifs, il affirme que la qualité de service de l’entreprise ne justifie pas les sommes colossales investies par les contribuables français, estimant qu’il est temps de cesser de financer cette entreprise avec l’argent public.
Pour appuyer son argument, Ciotti cite une somme annuelle de 22 milliards d’euros dépensée par les contribuables pour la SNCF. Cette somme inclut diverses subventions d’exploitation et d’investissement, ainsi que des contributions pour le régime de retraite et les contrats de service public des TER. Le député des Alpes-Maritimes critique également l’accord sur les fins de carrière signé par les syndicats de la SNCF, qu’il juge contraire aux efforts d’économies engagés par la réforme des retraites de 2023.
Pour compenser la perte de recettes pour l’État, Ciotti propose la création d’une taxe additionnelle sur les tabacs. Cette mesure vise à remplacer les dividendes actuellement reversés par la SNCF, qui sont en partie utilisés pour la régénération du réseau ferré vieillissant, un patrimoine national.
Lors d’une intervention au Club VRT, David Valence, député (Renaissance) des Vosges, a exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme un sous-investissement des parlementaires dans les questions de transport. Selon lui, les propositions de Ciotti visent principalement à satisfaire son électorat sans aborder les véritables enjeux.
De son côté, Jean-Pierre Farandou, interrogé par BFM TV, a réagi avec ironie aux propos d’Eric Ciotti, lâchant simplement : « Bon courage ! ».
MH P