Philippe Essig, ancien président de la SNCF, s’est éteint le 2 décembre à l’âge de 91 ans. Décrit comme un « homme du rail » par le journal Le Monde en 1985, il a marqué l’histoire ferroviaire française par ses réformes et ses innovations.
Nommé à la tête de la SNCF en septembre 1985, il succède à André Chadeau, qui avait démissionné suite à une série d’accidents meurtriers durant l’été de la même année. Polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées, Philippe Essig a toujours fait de la sécurité une priorité. Son parcours impressionnant inclut des postes de direction à la RATP et dans les chemins de fer africains, où il a acquis une expertise inégalée.
Sous sa direction, la SNCF a connu des transformations majeures. Il a mis en œuvre une politique d’économies et de productivité accrue, entraînant la suppression de 8 000 emplois. Il a également lancé le projet du TGV Nord et son interconnexion avec les lignes du TGV Sud-Est et Atlantique. En 1987, il a initié le Transport Express Régional (TER), renforçant la collaboration entre la SNCF et les régions.
Socialiste convaincu, Philippe Essig n’a pas été renouvelé à la présidence de la SNCF en février 1988. Il a ensuite occupé des postes ministériels sous François Mitterrand et a présidé Trans Manche Link (TML), le consortium chargé de la construction du tunnel sous la Manche.
Après sa carrière politique, il est resté un ardent défenseur du rail, plaidant pour la modernisation des équipements ferroviaires, notamment en Île-de-France. Il a également critiqué le projet du Grand Paris Express, le jugeant trop coûteux et peu pertinent.
MH P