Pour SNCF Réseau, il y a un paradoxe à exiger des travaux tout en s’en plaignant : « 2,8 milliards d’euros sont annuellement affectés à la régénération du réseau, ce qui représente un volume record de travaux à intercaler entre les circulations. Ils sont nécessaires pour améliorer la performance du réseau (…) D’ailleurs, d’autres gestionnaires d’infrastructure européens, comme DB Netz en Allemagne, réalisent actuellement des travaux à un niveau historique, avec les contraintes que cela implique ».
Certains chantiers ont été lancés spécifiquement au bénéfice du fret ferroviaire, « comme ceux qui ont permis la mise en service de l’axe Gisors – Serqueux en 2021, ou encore des aménagements de voies de service à hauteur de 38 millions d’euros pour la seule année 2022 ».
SNCF Réseau assure mettre en place des mesures pour protéger « au maximum » les sillons fret de l’impact des travaux : « 1 912 sillons seront préservés en 2022 grâce à un programme ad hoc, et cette seule préservation représente un budget de 35 millions d’euros. Sept chantiers majeurs sont adaptés cette année dans ce contexte ». De plus, le gestionnaire des infrastructures applique son propre « plan fret ferroviaire».
« Nous avons enregistré en peu de temps des progrès concrets », assure-t-il, en détaillant : « la quasi-totalité (98 %) des sillons étaient attribués au moment de la publication du service annuel 2023 ; huit points de ponctualité ont été gagnés en un an dans le fret, grâce notamment au programme PERL d’amélioration de la performance et de la régularité des lignes. Et la satisfaction des clients fret sur les sillons s’est améliorée de 1,4 point en moins d’un an ».
? Cet article est tiré du numéro 3918 de La Vie du Rail.
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