Les voitures Corail, emblématiques du réseau ferroviaire français depuis 1976, ont marqué l’histoire des transports. La même année, les VB 2N ont fait leur apparition pour les trajets pendulaires en Île-de-France.
Commandées par la SNCF à la Société franco-belge de matériel de chemins de fer et à Alsthom jusqu’en 1986, ces voitures ont totalisé 3 886 caisses. Elles ont remplacé les anciennes voitures régionales, offrant un confort moderne et réduisant les trajets des voitures unifiées comme les DEV, UIC et USI. Les voitures Corail, d’une longueur de 26,40 mètres, se déclinaient en deux versions : 2 335 à couloir central (VTu) et 1 451 à compartiment (Vu), dont 425 pour les voyages couchés. Leur aménagement soigné, la climatisation et leurs bogies Y32, aptes à des vitesses de 160 km/h, puis 200 km/h, en ont fait des véhicules très appréciés des voyageurs.
Notre hors-série de 2013 a exploré en détail les différents types de voitures Corail, leurs caractéristiques, livrées et particularités, retracant leurs 40 premières années d’existence. Après avoir équipé les grandes radiales, elles ont été déployées sur plusieurs axes transversaux, avant de glisser vers le trafic régional. L’arrivée des lignes à grande vitesse (LN 1 à 10 et interconnexion) a progressivement réduit leur rôle, entraînant le retrait de plusieurs centaines de voitures à chaque nouvelle étape.
Un rayon d’action dépassant rapidement nos frontières
Les premières tournées commerciales des Corail ont eu lieu sur les lignes Paris – Bordeaux et La Rochelle, avant de s’étendre rapidement à Paris – Toulouse, Hendaye, Tarbes, Lyon, Marseille, Grenoble, Clermont-Ferrand, Paris – Rouen – Le Havre, Brest/Quimper, Nantes, Le Croisic, Granville, Nice, Lille, Dunkerque, Valenciennes, Calais, Charleville, Metz et Strasbourg. À l’hiver 1978, elles couvraient la radiale Paris – Chaumont – Mulhouse. Deux itinéraires du Massif central à vocation touristique ont également bénéficié de leur service.