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laviedurail.com

RER E : Eole un peu plus à l’ouest

7 mai 2014
- -
Par : La Vie du Rail

 

Eole fera une pause et reprendra son souffle. C’est en deux temps que va se faire le prolongement à l’ouest. D’abord jusqu’à Nanterre-La Folie puis jusqu’à Mantes-la-Jolie. La décision, déjà dans les tuyaux, a été prise par le conseil du Stif le 5 mars, qui a approuvé l’avant-projet du prolongement. Reste à boucler le financement, et vite. Evidemment le point le plus délicat. Pourtant, le prolongement d’Eole va bénéficier d’une manne qui n’était initialement pas prévue. Les ressources dégagées pour que la Société du Grand Paris réalise le nouveau métro ont été, dans le cadre de l’accord Etat-région du 26 janvier 2011, rendues disponibles pour d’autres projets. On parlait d’avance remboursable. Il s’agit aujourd’hui « d’apport net », précise Pierre Serne, vice président Transports et Mobilités du conseil régional. Cela a fait l’objet d’une bataille pas trop publique, pas tendre pour autant, entre ceux qui voulaient réserver les ressources du Grand Paris au Grand Paris. Et ceux qui voulaient les voir banalisées. Comme dit un bon connaisseur de tous ces dossiers : « Jean-Paul Huchon a toujours voulu faire main basse sur ce pactole. » Le président du conseil régional ne s’en est d’ailleurs guère caché. Il avait même tendance à s’étonner qu’on vote des ressources pour le métro du Grand Paris, avant d’avoir assuré des projets que la région juge prioritaires. La SGP, qui grâce essentiellement à une taxe sur les bureaux, a du cash, va contribuer à hauteur de deux milliards d’euros aux projets du Nouveau Grand Paris. Dont un milliard pour Eole. Mais cet apport providentiel ne suffira pas, loin de là, à acquitter les 3,3 milliards d’euros du projet. RFF devait préciser sa contribution en mars. A la région, on a l’impression que les autres partenaires ne se pressent pas. La Ville de Paris n’a pas pris part au vote sur Eole lors du dernier conseil du Stif. Guère engageant. Le report à 2022 d’une partie du projet permet de repousser l’investissement. De toute façon, dit un proche du dossier, le projet n’était pas complètement prêt. Ça arrange un peu tout le monde. Pas les usagers.
 
De NExT à Nexteo
Jusqu’à présent le « plateau commun » de RFF et de la SNCF sur le projet s’appelait Eole/NExT, NExT étant là pour Nouvelle exploitation des trains, après avoir signifié nouvelle exploitation du Transilien. Un petit changement qui n’a l’air de rien, mais qui montre que le système pourrait s’ouvrir à d’autres partenaires que la SNCF et RFF. Au RER A de la RATP, qui d’ailleurs, fait bénéficier le plateau commun de son expérience sur la zone hyperdense. Une ouverture prudente. Pas question, nous avait expliqué Jean Faussurier, alors patron du plateau commun, de faire un « couteau suisse », qui serve à tout. Le système a entre-temps changé de nom. La marque NExT est déjà déposée en Suisse pour un système de transport. Va donc pour Nexteo. EO comme Eole. L’appel d’offres, attendu pour mars, sur le système d’exploitation, ne portera, comme prévu, que pour le RER E.
Grâce à Nexteo, on fera passer 22 trains par heure, en période de pointe, dans le tronçon central. En 2020, avec l’achèvement du nouveau tunnel et la première mise en service, on va s’en tenir à 16 trains, en signalisation latérale, comme aujourd’hui. Parallèlement, sera testé le nouveau système en shadow mode pour pouvoir l’utiliser à plein, sur le tronçon central, en 2022. 22 trains, 2022. Facile à retenir. Facile à tenir ?
 
Reprise du tronçon central
Les nouveaux matériels commandés pour le prolongement, les RER NG, auront un plancher à 920 mm dessus de la voie. Mais les quais de Magenta et d’Haussmann-Saint-Lazare sont à un peu plus de 1 000 mm. Pour assurer l’accessibilité, « nous n’allons pas baisser les quais donc nous allons plutôt rehausser les voies », dit Xavier Gruz, directeur du projet Eole-Nexteo. Déjà l’an dernier une partie des caténaires a été reprise. Les travaux pourraient avoir lieu à l’été 2019. Ils imposeront une interruption de trafic sur le tronçon central du RER E pendant sept semaines. Avec un report de trafic sur le RER A ou sur la ligne 1 du métro. Mais le RER A lui aussi aura droit à son RVB… Le Stif vient d’en publier le calendrier. On s’occupe d’abord du RER A, puis du RER E.
 
La gare de la porte Maillot se cherche encore
Porte Maillot, la gare prendra place sous le rond-point central, devant le Palais des Congrès. Elle va rentrer « au chausse-pied » entre un parking souterrain, un collecteur, et la station de la ligne 1 du métro. Elle sera tout de même enfouie à près de 30 mètres sous terre. Bien plus profond que le métro. La Ville de Paris réfléchit à un réaménagement de l’espace, dans l’idée, éventuellement, de supprimer le rond-point et de rétablir la continuité entre l’avenue de la Grande-Armée et l’avenue du Général-de-Gaulle. Mais la réflexion n’est pas aboutie. De ce fait, toutes les réflexions sur l’émergence de la gare sont présentées avec une prudence de sioux. Les architectes (agence Jean-Marie Duthilleul, dans le groupement de maîtrise d’œuvre, avec Egis et Setec) ont prévu un puits de lumière. Ce n’est qu’une proposition, glisse-t-on chez le maître d’ouvrage. La gare, selon les hypothèses, devrait coûter entre 200 et 250 millions d’euros.
 
La Défense aura sa gare sous le Cnit
Pas pensable de faire arriver les futurs réseaux à Cœur Défense, déjà bien chargé avec le RER A, la ligne 1 du métro, le tramway T2, et les Transilien reliant Saint-Lazare à Versailles et Saint-Nom-la-Bretèche, ou ceux reliant La Défense à Verrières-le-Buisson (ligne U). La gare du métro du Grand Paris ira se nicher sous les Quatre Temps, au sud. Celle d’Eole sous le Cnit, au nord. Les deux se situant à environ 30 mètres sous le parvis de La Défense seront reliées par un espace passant sous le RER A. Pour Eole, un accord a été trouvé avec Unibail, propriétaire du Cnit. La gare va déboucher là où se trouvent aujourd’hui des salles de congrès qui seront transformées en espaces commerciaux. Les voyageurs étant autant de chalands potentiels, Unibail va participer au financement du projet. Il devrait apporter une contribution qui se situe autour de 40 millions d’euros. Unibail va conserver la gestion du Cnit la plus normale possible pendant quatre ans. Le chantier devrait être très discret, sous le centre. Xavier Gruz se félicite qu’Unibail ne soit en définitive pas un « tiers perturbé mais un partenaire du projet ».
 
Pas si simple d’aller jusqu’à Mantes
Le chantier du prolongement d’Eole après la ligne nouvelle s’annonce complexe.
A Nanterre, Eole arrivera le premier, avant le métro de la SGP. De ce fait, le chantier intègre des mesures conservatoires pour le Grand Paris.
A Houilles, il faudra reprendre un quai.
A Poissy, s’imposent d’importants travaux pour permettre l’écoulement des flux de voyageurs.
Toutes les autres gares devront être mises en pleine accessibilité, ce qui imposera la reprise des quais. Le renouveau des bâtiments voyageurs des gares se fera dans une approche multimodale.
Sur son chemin, d’Epône à Mantes, le RER E aura besoin d’une troisième voie. En anticipant la réalisation de la ligne nouvelle Paris-Normandie, la plateforme sera prévue pour une quatrième voie.
La gare de Mantes, au-delà du rehaussement et de l’allongement de quais, devrait connaître des travaux d’envergure, dans la perspective aussi de la Ligne nouvelle Paris-Normandie. Au-delà des purs aspects transports, Xavier Gruz veut mener avec les acteurs locaux, une réflexion sur l’aménagement des communes. A l’image de ce qu’il a connu, quand il s’occupait de la LGV Rhin-Rhône, avec les clubs TGV.
François DUMONT et Patrick LAVAL
 
Calendrier prévisionnel
• En cours : l’appel d’offres du matériel. Remise des offres fin avril.
• Mars 2014 : appel d’offres pour le système Nexteo.
• Juin 2014 : signature du protocole de financement.
• Juillet 2014 : avis public d’appel à concurrence pour le génie civil.
• Automne 2014 : appel d’offres génie civil.
• Fin 2014 : choix de l’industriel pour Nexteo.
• Printemps 2015 : choix de l’industriel pour le RER NG.
• Juin 2015 : démarrage des travaux de génie civil.
• 2019 : amélioration du nœud de Poissy.
• 2020 : mise en service du prolongement du RER jusqu’à Nanterre-La Folie. Le nouveau système d’exploitation, Nexteo, fonctionne en shadow mode sur les nouveaux trains.
• 2022 : montée en charge du système. Mise en service du prolongement jusqu’à Mantes. 22 trains par heure dans la section centrale grâce à Nexteo.


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