Le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Québec et Toronto, longtemps envisagé, a récemment pris un nouvel élan grâce à l’annonce du Premier ministre canadien sortant, Justin Trudeau. Le 19 février, il a révélé la sélection du consortium Cadence pour mener à bien ce projet ambitieux de près de 1000 km. Ce groupement réunit des acteurs français tels que Keolis, SNCF Voyageurs et Systra, ainsi que des partenaires canadiens comme CDPQ Infra, AtkinsRéalis (anciennement SNC-Lavalin) et Air Canada. Leur mission sera de concevoir, réaliser, financer, exploiter et entretenir cette nouvelle ligne.
Le consortium Cadence a remporté le marché face à deux autres candidatures, dont l’une incluait notamment RATP Dev, First Group, Meridiam et Renfe, et l’autre la Deutsche Bahn, Bechtel et WSP.
Un Projet Sans Calendrier Précis
Le train à grande vitesse prévu devrait atteindre des vitesses de 300 km/h ou plus, réduisant ainsi de moitié les temps de trajet entre Québec et Toronto, qui passeraient de cinq heures à seulement trois heures. Québec ne serait plus qu’à 1h30 de Montréal. Des arrêts sont également prévus à Trois-Rivières, Montréal, Laval, Ottawa et Peterborough.
Cependant, aucun calendrier précis n’a été fixé pour ce premier train à grande vitesse canadien. Lors d’une interview sur Radio-Canada, le PDG d’Alto, Martin Imbleau, a mentionné plusieurs phases de réalisation pour une infrastructure qui pourrait concerner jusqu’à 25 millions de Canadiens. Le coût estimé se situe entre 60 et 90 milliards de dollars. Près de 4 milliards seront initialement consacrés à des études qui pourraient durer quatre à cinq ans, permettant de préciser les contours du projet.
Il reste à voir si ce projet résistera aux changements politiques et aux luttes d’influence.