À l’occasion de ses 30 ans, Eurostar franchit une nouvelle étape décisive. Le 14 novembre 1994, Eurostar effectuait sa première traversée du tunnel sous la Manche, transportant ses premiers passagers. Trente ans plus tard, l’entreprise a évolué, notamment depuis sa fusion en été 2022 avec Thalys, l’opérateur ferroviaire reliant la France, le Benelux et l’Allemagne.
La marque Thalys a été absorbée par Eurostar, bénéficiant de sa reconnaissance internationale. Cette fusion a donné naissance à une compagnie desservant 28 destinations en France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas et Allemagne. Cette intégration a permis des synergies, un système de billetterie et de réservation unifié, un nouveau site internet, une nouvelle application et un programme de fidélité renouvelé pour la nouvelle holding basée à Bruxelles, dont SNCF Voyageurs reste l’actionnaire majoritaire (1).
Il y a six mois, Eurostar annonçait le renouvellement de son matériel roulant avec la commande de jusqu’à 50 nouveaux trains à grande vitesse. L’objectif est de faire d’Eurostar la première compagnie ferroviaire internationale à grande vitesse capable de traverser cinq pays européens et d’accueillir 30 millions de voyageurs annuels. Cette ambition repose sur une flotte plus importante et l’exploration de nouvelles liaisons depuis ses open-hubs, représentant une augmentation de 61 % par rapport aux 18,6 millions de voyageurs transportés en 2023, une année marquée par un retour à la fréquentation d’avant la pandémie.
La crise Covid, qui avait fait plonger les comptes, est désormais derrière eux : le chiffre d’affaires dépasse les 2 milliards d’euros avec un EBITDA de 423 millions d’euros. Ces résultats sont le fruit de l’augmentation significative de l’offre entre 2022 et 2023, permettant une croissance globale de la fréquentation des trains. Au cours des trente dernières années, 380 millions de passagers ont emprunté les trains d’Eurostar et de Thalys.
(1) Eurostar Group est une holding basée à Bruxelles, détenue à 55,75 % par SNCF Voyageurs, 19,31 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), 18,5 % par la SNCB (belge) et 6,44 % par des fonds gérés par Federated Hermes Infrastructure.