L’épilogue de la vente du constructeur de trains Talgo est enfin arrivé. Après une année de négociations intenses, le sidérurgiste basque Sidenor de Bilbao, en partenariat avec des organismes financiers locaux et le soutien du fonds de développement du Gouvernement basque, a remporté la mise. Le 15 février, ils sont devenus l’actionnaire majoritaire de Talgo, le spécialiste espagnol des trains articulés. Trilantic a cédé ses parts, représentant 29,77% du capital de Talgo, pour un montant de 184 millions d’euros.
D’autres candidats avaient également manifesté leur intérêt pour Talgo. Parmi eux, le hongrois Ganz Vagon, dont l’OPA a été refusée par l’exécutif de Madrid, le tchèque Skoda, l’indien Jupiter Wagon, et enfin Pesa, un constructeur polonais semi-public. Ce dernier voyait en Talgo une opportunité d’acquérir un savoir-faire en grande vitesse, un projet en développement en Pologne, mais n’a pas pu finaliser son OPA.
Avec un effectif de 700 personnes dans la province d’Alava, Talgo fait face à des capacités de production insuffisantes malgré un carnet de commandes bien rempli de 4 milliards d’euros. Le constructeur travaille notamment sur des rames pour l’Allemagne et le Danemark, ainsi que sur des technologies avancées comme les bogies en fibre de carbone.