Après six mois d’attente, la Commission européenne a finalement annoncé le 17 juillet l’attribution de 64,6 millions d’euros dans le cadre du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe. Ce financement est destiné à soutenir les études d’Avant-Projet Détaillé (APD) de la section française de la liaison ferroviaire Lyon-Turin.
En janvier, l’État et les collectivités locales avaient soumis une demande de subvention pour ces études. Le coût total des études APD pour les voies d’accès françaises du Lyon-Turin (hors Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise) s’élève à 170 millions d’euros. Le plan de financement, finalisé en début d’année, prévoit une contribution de 59,1 millions d’euros de l’État et de 40,25 millions d’euros des collectivités locales.
Vincent de Rivaz, président du Comité pour la Transalpine, a exprimé sa satisfaction face à cette décision : « Après dix ans d’attente depuis la Déclaration d’Utilité Publique de la section française, le projet reprend de l’élan. Le léger écart entre la subvention sollicitée au taux maximum et le montant accordé est courant. SNCF Réseau dispose désormais des moyens nécessaires pour commencer les études. Une autre demande sera déposée plus tard pour obtenir le reliquat. »
Le programme d’études devrait être lancé début 2025 pour une durée de trois ans. « Il portera sur le tracé du scénario dit « Grand Gabarit », le plus favorable au fret ferroviaire, choisi par une majorité des collectivités locales concernées », précise un communiqué de la Transalpine.
En outre, Bruxelles a également alloué 700 millions d’euros au maître d’ouvrage Telt pour la poursuite de la réalisation du tunnel transfrontalier dans les Alpes, dont la mise en service est prévue pour 2032.
Séverine Renard