Deux albums, une tournée, un documentaire : le musicien reprend la route. Mais sa passion du chemin de fer ne l’a jamais quitté.
Samedi 25 août, le site de la chaîne NBC News annonçait le décès de… Neil Young. Une erreur vite corrigée bien sûr, le temps de rendre les hommages qui lui étaient dus à celui qui avait le premier marché sur la Lune, Neil… Armstrong. Et Neil Young, alors ? Loin d’être enterré, l’auteur-compositeur-interprète canadien, que l’on qualifie selon les saisons, les années, les humeurs, de guitariste folk, country, rock ou grunge avant l’heure, voire folk-rock acoustique avec un zeste de country, revient sur le devant de la scène.
Juste avant l’été, l’album Americana a permis à l’auteur d’Harvest, au vieux complice de Crosby Stills and Nash, de reprendre des classiques du répertoire américain. En octobre, c’est Psychedelic Pill qui est attendu dans les bacs, un double CD, et dans le premier album de nouveaux morceaux pour Neil Young et son groupe Crazy Horse – avec Billy Talbot, Ralph Molina et Frank Sampedro, depuis 2003.
Pour la première fois, Neil Young se raconte aussi dans une autobiographie qui paraît dans sa version française. À 67 ans, il évoque ses rêves, ses souvenirs, son enfance, sa découverte de la musique, sa machine à écrire Underwood, ses renaissances… Un voyage, raconte son éditeur, « qui nous conduit des neiges de son Canada natal aux boulevards de Los Angeles dans les années 1960, jusqu’aux rivages plus calmes d’Hawaï aujourd’hui ». Le goût des voyages qu’on lui connaît, Neil Young profite aussi de ce retour nourri sous le feu des projecteurs pour l’évoquer à nouveau. Dans une interview au magazine Télérama, parti le rencontrer juste avant l’été en Californie, à deux pas de son ranch, il explique : « J’ai toujours été passionné par toutes les formes de locomotion, les avions, les voitures, les trains. Lorsque j’étais petit, la voie ferrée passait juste derrière la maison. Je l’arpentais pendant des heures. J’entendais déjà la musique qui se bousculait dans ma tête. J’ai un train électrique gigantesque que j’entretiens toujours dans une grange spécialement aménagée. C’est ainsi que je me détends. » On sait moins que le songwriter canadien est aussi co-inventeur, détenteur de sept brevets américains en matière de trains miniatures, parmi lesquels un système de commande à distance et de contrôle. Il a même été copropriétaire d’une société de trains miniatures et d’accessoires de modélisme ferroviaire, Trains Lionel. Des trains qu’il va sans doute, pour quelques mois, laisser bien au chaud sur voie de garage dans sa grange. Car début octobre, avec ses deux nouveaux albums, il entame une longue tournée aux États-Unis puis en Europe.
Pascal GRASSART
Photo : © Declan Quinn, Courtoisie de Sony Pictures Classics
