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Le Pont de la rivière Kwaï et le Chemin de fer de la mort

12 septembre 2012
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Par : Samuel Delziani

Le grand public connaît essentiellement le Chemin de fer de la mort par le roman de Pierre Boulle, adapté au cinéma par le Britannique David Lean en 1957 : Le Pont de la rivière Kwaï. La musique reste l’air sifflé le plus inoubliable du cinéma. Si la production du film avait choisi le Sri Lanka et la rivière Kelani comme lieu de tournage, l’histoire se déroule côté thaïlandais sur le chantier du Chemin de fer de la mort. Le colonel Saïto commande d’une main de fer un camp de prisonniers alliés perdu dans la chaleur moite d’une jungle du nord de la Thaïlande. Un nouveau groupe de prisonniers prend ses quartiers dans le camp. Des militaires britanniques sont au centre des tensions entre les gardiens japonais et les prisonniers. Un soldat américain parvient à s’évader et à prévenir son état-major de la construction du pont, qui devient alors une cible prioritaire. Le réalisateur britannique a choisi de changer la fin du livre pour une autre plus spectaculaire où le pont explose.
Une scène complexe à régler, où les charges explosives placées à des endroits stratégiques du pont, devaient absolument être filmées en une seule prise. Pierre Boulle l’avoue lui-même, il préfère la fin de David Lean. Ainsi, la construction de cette ligne s’apparente un peu plus encore à un mythe de Sisyphe moderne.


Chemin de fer de la mort, un surnom mérité

La junte au pouvoir au Myanmar songe à réhabiliter l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliait le port birman de Moulmeim à Bangkok, la capitale de la Thaïlande, construite pendant la Seconde Guerre mondiale par l’armée impériale japonaise, alors maîtresse de quasiment toute l’Asie du Sud-Est.
Les Japonais avaient utilisé pour sa construction une main-d’oeuvre composée par des prisonniers de guerre et des populations locales. Elle fut détruite par les bombardements alliés en 1945, deux ans seulement après la fin des travaux. Pas moins de 424 km de ligne serpentaient à travers la jungle et la montagne et sa construction avait nécessité le sacrifice de plus de 110 000 personnes. Près de 100 000 civils asiatiques et plus de 13 000 prisonniers, essentiellement britanniques, américains et australiens y ont perdu la vie, en raison de la malnutrition, des maladies, des exécutions sommaires ou victimes collatérales des bombardements anglo-américains. Un homme est mort tous les 3,67 mètres de cette voie ferrée, ce qui légitime l’emploi du surnom funèbre de Chemin de fer de la mort.
Les travaux débutent fin septembre 1942, en Thaïlande et au Myanmar. La topographie implique la construction de nombreux ouvrages d’art et les travaux de terrassement sont accomplis sans l’aide d’aucune machine de chantier par les prisonniers.
Initialement prévus pour durer cinq ans, les travaux sont achevés en à peine 16 mois ! Sur les 424 km du tracé, 314 se situent en Thaïlande et 110 en Birmanie, la jonction se fait au col des Trois Pagodes, où la ligne traverse les monts Bilauktaung qui forment une frontière naturelle entre le sud du Myanmar et l’ouest de la Thaïlande. Cette région est habitée par différentes ethnies montagnardes, notamment Môns et Karens, qui ont terriblement souffert lors de ce chantier titanesque.



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