L’état de la ligne fret de 15 km construite dans les années 1920 et reliant Bassens au bec d’Ambès, point de confluence entre la Dordogne et la Garonne et le début de l’estuaire de la Gironde, s’est progressivement dégradé. Desservant une dizaine d’entreprises industrielles de la presqu’île (300 000 tonnes en transit par an), elle est devenue aujourd’hui une ligne stratégique pour l’activité de la zone industrialo-portuaire d’Ambès, site économique majeur du territoire métropolitain de Bordeaux. Aussi, sa rénovation s’imposait aux yeux de tous. Grâce à un engagement collectif de l’État (6millions d’euros), de l’Europe (4,027 millions), de la région Nouvelle-Aquitaine (5,878 millions), de Bordeaux Métropole (1,958 million), de SNCF Réseau (2,270 millions), une mobilisation extraordinaire a généré une enveloppe de 20 millions d’euros pour la rénover entre février et juillet.
Le Grand Port Maritime de Bordeaux, très investi dans la démarche, gérera la ligne. Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, prend aussi en considération l’importance de cette ligne soutenant 300 emplois directs et environ 6 000 emplois indirects et 1,5 million de tonnes de trafic maritime. SNCF Réseau, acteur volontariste du fret ferroviaire, souligne l’intérêt des 300 km de lignes locales dédiées au fret dans la région. Pour Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, cette opération est un parfait exemple de ce que la mobilisation collective de l’État et des acteurs locaux peut permettre pour la sauvegarde du réseau capillaire, indispensable à l’activité industrielle du pays et à l’emploi. Il conclut : « Cette démarche illustre pleinement la dynamique qui doit être engagée sur l’ensemble de notre territoire. »