Depuis plusieurs années, SNCF Réseau se prépare activement pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. L’objectif est clair : anticiper tous les scénarios possibles pour garantir un bon déroulement de l’événement. La première mesure prise a été de suspendre les travaux de régénération pendant la période des Jeux. Plus de 1 000 chantiers ont été examinés depuis l’annonce de l’attribution des Jeux à Paris en 2017.

Les équipes de maintenance régionales seront redéployées pour renforcer les effectifs dans les zones concernées par les Jeux. \ »Nous visons à réduire de moitié le temps de réponse des équipes en cas d’incident\ », déclare Séverine Lepère, directrice générale adjointe Ile-de-France de SNCF Réseau.

Des exercices de sécurité réguliers sont organisés avec divers partenaires tels que SNCF Voyageurs, la RATP, la Préfecture de Police, les Pompiers de Paris, le SAMU, la Mairie de Paris et la Croix Rouge. Plus de 70 exercices sont prévus jusqu’à l’été. Le dernier exercice, un incendie simulé dans le RER C à Austerlitz en janvier, a mobilisé plus de 450 personnes. \ »Ces exercices sont essentiels pour améliorer la coordination entre les différentes entités\ », explique Séverine Lepère.

Pendant les Jeux, la cellule de crise de SNCF Réseau à Paris-Nord sera opérationnelle de 7 heures à minuit. En cas d’urgence, les responsables pourront se réunir rapidement. En dehors de ces heures, les membres logeront à proximité pour une intervention rapide.

En collaboration avec le centre opérationnel de gestion des circulations (COGC), ils pourront élaborer et transmettre de nouveaux plans de transport au Poste de commande digitalisé à Saint-Denis, qui gère les circulations de Paris-Nord jusqu’à Creil et Amiens, et informer les opérateurs et la cellule d’appui de JOP.

Pour minimiser les retards dus aux intrusions sur les voies, SNCF Réseau a collaboré avec l’Établissement public de la sécurité ferroviaire (EPSF) pour permettre aux trains de continuer à circuler à 30 km/h en marche prudente, si les conditions de sécurité le permettent. \ »Un train en mouvement est souvent plus sûr qu’un train à l’arrêt\ », selon Séverine Lepère. Ces nouvelles règles, appliquées depuis juin 2023 dans la zone Châtelet – Gare du Nord, ont réduit de 40 % les conséquences des intrusions pour les voyageurs au second semestre 2023.