Il pourrait y avoir une dizaine de lignes de trains de nuit en France en 2030, en comptant les deux lignes existantes (Paris – Briançon et Paris – Latour-de-Carol) et les deux annoncées dans le plan de relance (Paris-Nice et Paris-Tarbes) si l’on en croit le ministre chargé des Transports, qui a accordé une interview au Parisien le 31 janvier. Ces lignes s’organiseraient autour de quatre grands « corridors » (Bordeaux-Marseille, Dijon-Marseille, Tours-Lyon via l’Ile-de-France, et Paris-Toulouse) a précisé Jean-Baptiste Djebbari. Elles s’articuleraient aussi autour des liaisons européennes en projet.
« Avec les enjeux écologiques, le +flygskam+ (terme suédois qui désigne la honte de prendre l’avion, NDLR) et la pandémie qui redessine notre manière de voyager, le train de nuit a tout pour séduire », estime le ministre.
En France, le plan de relance, annoncé en septembre dernier, prévoit la relance des lignes Paris – Nice et Paris – Tarbes, grâce à un financement de 100 millions d’euros, pour la rénovation de 50 voitures d’ici à 2022. Ces deux lignes devraient ouvrir « en avril et décembre 2021 », précise Jean-Baptiste Djebbari.
Au delà de 2022, « compte tenu des travaux importants à réaliser sur le réseau, il sera compliqué d’en ouvrir beaucoup d’autres jusqu’en 2025 », admet le ministre qui compte sur des financements dans le cadre du pacte vert européen (« green deal ») pour financer le reste des lignes. L’Union européenne a fait de la relance des trains de nuit une de ses priorités avec la signature fin 2020 d’un accord de coopération entre les compagnies nationales ferroviaires allemande, autrichienne, française et suisse. Dans ce cadre, au départ de la France, un Paris-Vienne nocturne devrait notamment voir le jour dés décembre 2021.
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