Ce sera la première compagnie privée à être nationalisée en Grande-Bretagne : South Western Railway, qui exploite des liaisons dans le sud ouest du pays, passera en mai dans le giron public, a annoncé le 4 décembre le gouvernement britannique. Une loi, approuvée en novembre, prévoit en effet de nationaliser les compagnies privées à la fin de leur contrat pour les regrouper dans un organisme baptisé Great British Railways.
GBR devrait ainsi remplacer les exploitants actuels au fur et à mesure que les contrats actuels se terminent. Prochains sur la liste : la société c2c en juillet, puis Greater Anglia à l’automne prochain. De fait, la nationalisation se limiterait donc à la reprise par GBR des contrats d’exploitation des trains de voyageurs dont l’exploitation est contractualisée dans le cadre d’un service public.
Les travaillistes, à l’origine de cette loi, veulent ainsi mettre un terme aux mauvaises performances enregistrées dans le secteur ferroviaire. La privatisation des opérateurs a eu lieu au milieu des années 1990 sous le mandat du Premier ministre conservateur John Major. Depuis, le réseau ferré est déjà revenu dans le secteur public via la société Network Rail.
Il convient de noter que tous les services de trains de voyageurs en Grande-Bretagne exploités dans le cadre de contrats avec l’opérateur DfT devraient être nationalisés au cours des trois prochaines années.
Il semble que le service ferroviaire de transport de voyageurs en panne du Royaume-Uni soit enfin sur la voie rapide pour réparer et reconstruire un système auquel le public britannique peut à nouveau faire confiance et dont il peut être fier.
Soulignons que SWR a récemment annoncé un bénéfice d’exploitation de 12,2 millions de livres sterling pour le dernier exercice financier, grâce à une subvention de 140,9 millions de livres sterling du DfT. Elle avait autrefois été l’une des franchises les plus rentables, effectuant des paiements nets au gouvernement, avant que le Covid-19 n’accélère la chute des déplacements quotidiens vers la capitale et l’effondrement des ventes d’abonnements.