Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*
Je valide > Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

X
laviedurail.com

Le tramway de Tours en bonne voie

1 mars 2013
- -
Par : La Vie du Rail

A Tours, l’étape symbolique de la fin de la pose de la voie du tramway s’est achevée le 30 janvier. Il restera tout de même des travaux de finitions qui vont s’étaler, ça et là, sur la ligne, jusqu’à fin avril. A cette date, l’ensemble de la ligne, zone APS, comprise, sera ouverte aux essais. Quant aux stations, leur équipement s’achèvera fin juin.
C’est sur le pont Wilson qu’a eu lieu la dernière soudure du rail. Un lieu emblématique qui marquait autrefois l’entrée nord dans la ville. C’est aussi une rupture entre les différents paysages qu’épouse la ligne du tramway de Tours. « C’est une ligne qui utilise l’axe historique de traversée du centre-ville du nord au sud, sur une “île”, entre deux fleuves, Loire au nord, et Cher au sud, donc deux ponts, avec deux montées à chaque extrémité pour franchir les coteaux », résume Vincent Cottet, de Richez et Associés. Au nord de l’agglomération, juste après le pont, le tramway empruntera la fameuse tranchée, creusée dans le tuffeau, un calcaire local, offrant une longue ligne droite de 6,5 km sur les 14,8 km de la ligne. Au sud, après la plaine alluvionnaire au-delà du Cher où se construit un nouveau quartier autour de l’université, le tramway devra aussi grimper un coteau pour gagner Joué-les-Tours, deuxième pôle urbain de l’agglomération qui va profiter de l’arrivée du tram pour subir un lifting. Entre les deux, le terrain est plat, mais traverse le centre-ville et son artère principale et commerçante, puis fait un crochet vers la gare de Tours, permettant des échanges quasiment quai à quai.
Mais la principale originalité du tram, c’est son rôle presque architectural que lui a attribué l’agglomération. « Dès le départ du projet, la collectivité a mandaté un collectif de designers », explique Vincent Cottet. Réunis autour du cabinet de design RCP (Régine Charvet-Pello), on trouve Jacques Lévy, Serge Thibault, Patrick Rimoux, Louis Dandrel, Roger Tallon et Daniel Buren. Leurs œuvres, intégrées très en amont de la réalisation, au moment des études, devront faire du tramway, le quatrième élément qui caractérise l’agglomération, avec la Loire, les jardins et l’architecture locale. Parmi les réalisations, on trouve le design de quelques stations par Buren qui appose aussi sa désormais célèbre signature, les rayures noires et blanches, à chaque station sous-forme d’une bande hachurée bicolore, au sol perpendiculaire à la circulation. De nombreux essais de revêtements ont été réalisés, avant la pose, afin de choisir les surfaces les plus adéquates, en termes de teintes pour s’harmoniser au mieux avec l’architecture environnante, ou de rugosité afin, par exemple, de délimiter virtuellement l’emprise des voies du tram, dans la rue nationale devenue piétonne.
La notion d’onde et de trace qui traverse la ville prend tous son sens avec le tramway lui-même. Les 21 Citadis d’Alstom ont en effet été redessinés. Ils arborent un « nez » propre, une livrée argentée miroir et surtout deux traits lumineux, de part et d’autre de la cabine, qui surlignent les arrêtes de chaque rame et donnent l’impression d’une onde qui progresse dans les rues.     

Yann GOUBIN


De multiples intervenants

Le Syndicat intercommunal des transports en commun de l’agglomération tourangelle a désigné, en 2008, le groupement CitéTram comme mandataire de la maîtrise d’ouvrage chargé de réaliser la première ligne de tramway. CitéTram associe la Société d’équipement de la Touraine, une société d’économie mixte mandataire du groupement d’entreprise, et Transamo, pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Coordonnant le projet, CitéTram assure le suivi des études et des procédures administratives, gère les acquisitions foncières, la communication opérationnelle pendant la période des travaux, s’assure du respect du budget et du planning des travaux. Il pilote aussi l’ensemble des architectes et maîtres d’œuvre. Ainsi, il a désigné l’agence RCP en tant que designer créateur.
La maîtrise d’œuvre de la première ligne a été confiée à Systra. L’entreprise, qui mène le groupement, s’est associée à Safège et ECCTA pour l’infrastructure, à Xélis pour les équipements et systèmes, ainsi qu’aux cabinets d’architecture et d’aménagements urbains Richez Associés et Ivars&Ballet. Plusieurs lieux ont fait l’objet d’appels d’offres dissociés. Ainsi, la maîtrise d’œuvre du centre de maintenance est revenue au groupement L’Heudé et L’Heudé/Iosis Centre-Ouest. Le pont sur le Cher a été confié au groupement Ingerop et Strates, et la place de la tranchée à Boille et associés, Vouquette, L’Atelier paysage et Astec.     

Y. G.

 

Le tram absorbera la moitié du trafic du réseau

Selon les estimations, 55 000 voyageurs par jour sont attendus dans le tramway, avec une rame toutes les 6 minutes en heure de pointe et une amplitude de service encore à préciser, mais qui devrait s’étaler de 4h30 ou 5h à 1h du matin. A lui seul, le tram devrait représenter la moitié du trafic global, le reste étant assuré par un réseau de bus remanié, incluant la transformation de la ligne 2 en BHNS. Aujourd’hui, le réseau de bus de Fil bleu, géré par Keolis (renouvelé en juillet 2012), transporte 26 millions de passagers. A la fin du contrat de délégation, en 2018, le réseau bus et tram devrait transporter 27,5 millions, et même 33,5 millions si on ne déduit pas un taux de correspondances de 22 %.

 

Livraison progressive des rames et début des formations

C’est tout frais. Les premières rames Citadis ont officiellement été remises le 18 janvier à Keolis Tours, l’exploitant du réseau Fil bleu, qui a été reconduit jusqu’en 2018. En réalité, la toute première rame a été livrée le 5 septembre 2012. Les passionnés ont pu la découvrir le 30 septembre, lors des journées portes ouvertes du tout nouvel atelier de maintenance. Puis, les essais ont commencé le 12 novembre, entre deux stations, au nord de la ligne, près du centre de maintenance, afin de tester le matériel en condition presque réelle. Entre-temps, la livraison des rames n’a pas cessé. Désormais, la formation des formateurs de conducteurs a pu commencer en janvier. Elle devrait durer deux semaines. Ce sont eux qui apprendront l’art de la conduite et les subtilités du tracé, à leurs 135 collègues du réseau Fil bleu, à partir du mois de mars, au cours de session de 17 jours. L’ensemble de la ligne, APS compris, devrait être ouverte à partir d’avril et les marches à blanc sont programmées, dès la fin du mois de juillet, pour durer cinq semaines.    

Y. G.



Sur le même sujet

NOS NEWSLETTERS

  • La lettre du cheminot

    Chaque semaine, recevez les infos les plus populaires dans le monde des cheminots actifs

  • La lettre du groupe

    La Vie du Rail vous informe de ses nouveautés, la sortie de ses magazines, livres, événements ...

  • La News Rail Passion

    Recevez toutes les actus du magazine, les dossiers spéciaux, les vidéos, le magazine dès sa parution

  • La Boutique

    Nouveautés, offres exclusives, faites partie du club privilégiers des clients de la boutique de la Vie du Rail

  • Photorail

    Recevez une fois par mois nos actualités (nouvelles photographies ou affiches touristiques rajoutées sur le site) et nos offres ponctuelles (promotions…)

EN SAVOIR PLUS