Philippe Duron, député socialiste du Calvados, membre de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée, a été nommé président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf). Un poste décisif à l’heure où le gouvernement s’apprête à « mettre de l’ordre » dans le Snit, comme l’a dit Frédéric Cuvillier, ministre des Transports. Et à ne conserver vraisemblablement que l’indispensable. Philippe Duron, qui succède à Dominique Perben, ancien ministre de l’Équipement et des Transports, veut doter l’Agence de capacités d’expertise en ingénierie financière. Alors que l’Afitf devrait disposer d’un budget allant de 2 milliards à 2,5 milliards d’euros elle reçoit aujourd’hui, a rappelé Philippe Duron, 900 millions de ressources pérennes, auxquelles l’État ajoute une subvention d’équilibre d’1 milliard. Si la future écotaxe doit produire 1,2 milliard en année pleine, l’Afitf ne devrait en recevoir qu’environ 800 millions. D’où une impasse de 300 millions au bas mot, à combler pour éviter les aléas de l’annualité budgétaire. L’analyse de Philippe Duron lors de son audition au Sénat a été chaudement approuvée par Louis Nègre, sénateur UMP et coprésident de TDIE, les sujets de l’Afitf échappant en grande partie aux querelles politiques.