L’État et la région Auvergne-Rhône-Alpes ont annoncé le 16 mai la signature d’un accord historique visant à investir un total de 1,3 milliard d’euros dans les transports d’ici 2027, dans le cadre du Contrat de plan État-Région (CPER). Cet ambitieux programme prévoit que la majorité des fonds sera allouée au secteur ferroviaire, avec 31 % des investissements destinés à moderniser le réseau ferroviaire régional.
L’objectif est de maintenir en service l’ensemble des lignes régionales, y compris les plus petites, afin de garantir une mobilité durable et efficace pour tous les usagers. En outre, 23 % de l’enveloppe totale sera consacrée au développement des services express régionaux métropolitains (Serm), qui viendront compléter les autres modes de transport tels que les cars, les transports publics et les vélos. Ces projets se concentreront sur six grandes aires urbaines, notamment Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand, et les discussions se poursuivront avec les présidents des collectivités locales.
Le contrat inclut également des investissements significatifs pour les routes, avec 494 millions d’euros (36 %), et pour les véloroutes, avec 110 millions d’euros (8 %).
Réagissant à ce CPER, le collectif AuRail, qui regroupe 18 organisations d’usagers des transports, a qualifié le plan de \ »décevant\ ». Selon le collectif, la route bénéficie de la part du lion des investissements, et ils soulignent que \ »80 % du réseau auvergnat en Auvergne-Rhône-Alpes est constitué de lignes en mauvais état\ ». Les 170 millions d’euros prévus pour la régénération urgente de l’infrastructure seront à peine suffisants pour maintenir l’existant, éliminant toute possibilité de modernisation et de réouverture de lignes, des réouvertures pourtant plébiscitées par les usagers.