« Un grand cru atypique ». C’est ainsi qu’Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités, décrit la saison estivale à venir pour la SNCF. Un grand cru, car 60 % des billets de train ont déjà été vendus pour le mois de juillet, et 25 % pour août, dépassant légèrement les chiffres de l’année dernière de 2 %.
Atypique, car les déplacements sont influencés par les Jeux olympiques. Pendant les dernières semaines de juillet et les premières d’août, certaines destinations hôtes de compétitions sont particulièrement prisées. Par exemple, Lille, où se dérouleront de nombreux matchs de basket et de handball, voit une augmentation de 200 % des réservations. Globalement, la demande est en hausse de 20 % pendant les JO par rapport à la même période de l’été dernier.
Les réservations sont également mieux réparties tout au long de la semaine, avec une hausse de 20 %. Habituellement, les pics de réservations se concentrent sur les week-ends et les jours fériés. Cette année, le 14 juillet tombe un dimanche, ce qui modifie les habitudes de réservation. En 2023, les médias soulignaient le manque de places et les trains bondés. Cette année, bien que le niveau des réservations soit similaire, il reste encore de nombreuses places disponibles.
400 000 places supplémentaires
Pour le premier week-end des grands départs en vacances, le 6 juillet, la SNCF prévoit 1,2 million de voyageurs, avec 2 100 circulations de trains, remplis en moyenne à 87 %. Les destinations les plus prisées restent la Méditerranée, le Sud-Ouest et la Bretagne.
Avec plus de 15 millions de places encore à vendre, la SNCF s’attend à une excellente saison et à de nombreuses réservations de dernière minute. Pour répondre à la demande, la compagnie propose 400 000 places de plus que l’été dernier. En 2023, elle avait déjà augmenté son offre de 450 000 sièges. Cet effort est rendu possible par une optimisation de l’utilisation des trains et une utilisation accrue des Ouigo.
Cependant, la SNCF devra encore attendre un an pour recevoir les premiers TGV nouvelle génération commandés à Alstom. Initialement prévus pour 2025, les TGV M sont désormais attendus pour début 2026 en raison de retards successifs.
Marie-Hélène Poingt