La région Ile-de-France a suscité une vague de réactions indignées après l’adoption, le 11 septembre, d’une motion contre le projet de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN). Ce projet, évalué à 11,5 milliards d’euros, vise à réduire le temps de trajet entre Paris et Rouen à moins d’une heure (contre 1h20 actuellement) et entre Paris et Le Havre à 1h45 (contre 2h05 actuellement). Cependant, Valérie Pécresse, présidente de l’Ile-de-France, qualifie ce projet de « désastreux » en raison de son impact écologique et économique, notamment pour les communes traversées dans les Yvelines.
Les défenseurs de la LNPN appellent l’État à maintenir le projet. Dans un communiqué, la région Normandie accuse Valérie Pécresse de formuler des exigences impossibles à financer et de tenter d’enterrer unilatéralement ce projet crucial pour la Normandie. La région souligne que la LNPN bénéficiera autant aux Franciliens qu’aux Normands et dénonce une attitude de « mépris parisien » envers la province. Elle rappelle également les nombreuses études menées depuis plus de dix ans, représentant plus de 100 millions d’euros, ainsi que les engagements pris par la région Normandie, notamment le cofinancement des études pour le saut-de-mouton de la gare Saint-Lazare et les segments prioritaires de la ligne.
En outre, la Normandie insiste sur le fait que la nouvelle ligne libérera des capacités pour les trains de fret, réduisant ainsi les nuisances liées aux transports routiers. Cela profitera non seulement au développement du port du Havre, mais aussi à la logistique et aux approvisionnements de Paris et de l’Ile-de-France.