La communauté ferroviaire est en deuil après le suicide d’un conducteur de TGV, survenu le soir de Noël vers 19h30. L’incident s’est produit près de Crisenoy, au sud de Seine-et-Marne, alors que le TGV n°6689, parti de la gare de Paris-Lyon à destination de Saint-Etienne, roulait à environ 300 km/h. Le train s’est arrêté automatiquement grâce au système de freinage d’urgence.
Ce drame a mis en lumière la robustesse du système de sécurité ferroviaire, notamment le dispositif de « Veille automatique avec contrôle du maintien d’appui » (Vacma). Ce système exige que le conducteur appuie et relâche une pédale ou un contacteur toutes les 30 secondes. Si le conducteur ne réagit pas dans les cinq secondes suivant l’alarme, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le freinage d’urgence est activé. « Dans le cas de ce drame, le dispositif de sécurité a fonctionné comme prévu », a déclaré la SNCF dans un communiqué.
Après l’arrêt d’urgence, les agents et les pompiers ont été alertés. Un drone a été utilisé pour localiser le corps du conducteur dans l’obscurité et sous la pluie. L’officier de police judiciaire a autorisé la reprise du trafic vers 1h du matin, après le départ des pompes funèbres.
La circulation des trains a été fortement perturbée ce soir-là sur la ligne à grande vitesse Sud-Est. « Les trains ont été détournés par les lignes classiques, entraînant des retards moyens de 1h30. Six TGV ont subi des retards plus importants », a précisé la SNCF.
« Tous les trains ont atteint leur destination et tous les passagers ont été pris en charge, certains par taxi. Aucun train n’a été supprimé. Des mesures de dédommagement allant jusqu’à 100% du billet ont été accordées aux passagers des trains les plus impactés », a ajouté la compagnie ferroviaire. À Paris, le plan Pégase a été activé, mobilisant un maximum de taxis pour prendre en charge les voyageurs à leur arrivée.