Dès sa nomination, le nouveau ministre des Transports, Philippe Tabarot, a suscité une vague de critiques de la part des cheminots. Ses commentaires suite au suicide d’un conducteur de TGV le 24 décembre ont particulièrement heurté la communauté ferroviaire. Tabarot a déclaré le 25 décembre que l’incident « aurait pu être plus grave » si le conducteur « avait souhaité faire dérailler son train ».
Ces propos ont été vivement condamnés par de nombreux cheminots. « Il n’y a eu aucune once d’humanité dans ses propos », a dénoncé sur RTL Bérenger Cernon, député LFI de l’Essonne et ancien cheminot. Fabien Villedieu, membre de Sud Rail, a également exprimé son mécontentement sur X : « Le nouveau ministre des Transports n’a pas un mot de compassion pour notre collègue, préférant alimenter le cheminot bashing le plus stupide en sous-entendant que les voyageurs auraient pu être blessés ».
Face à la polémique naissante, Philippe Tabarot a tenté de clarifier ses déclarations. « Certains de mes propos ont été mal interprétés, a-t-il dit. Il y a eu des répercussions sur des centaines de personnes, mais c’est avant tout un drame humain », a-t-il concédé le 26 décembre.
Cependant, ses commentaires initiaux révèlent une méconnaissance du système ferroviaire, malgré sa réputation de bon connaisseur du secteur. En réalité, un conducteur ne peut pas faire dérailler son train grâce aux systèmes automatiques de freinage présents sur toutes les grandes lignes ferroviaires.