Dans un revirement inattendu, SNCF Voyageurs a récemment signé un accord-cadre avec SNCF Réseau pour la ligne Paris-Lyon, couvrant la période de 2026 à 2030. Cet accord garantit à la SNCF des créneaux horaires spécifiques que le gestionnaire des infrastructures doit lui réserver. En cas de non-respect des engagements par l’une ou l’autre des parties, des pénalités seront appliquées.
La compagnie publique a été contrainte de prendre cette décision en réponse à l’arrivée imminente de concurrents sur les lignes qu’elle exploitait jusqu’alors exclusivement. Ces nouveaux acteurs auraient pu réserver les créneaux avant la SNCF, menaçant ainsi sa position dominante.
Il y a presque un an, la société Kevin Speed a signé un accord-cadre lui garantissant l’accès à 16 créneaux de circulation par jour sur trois axes principaux : Paris-Lille, Paris-Strasbourg et Paris-Lyon.
La direction de SNCF Voyageurs a annoncé qu’elle cherchera à signer des accords-cadres chaque fois que la concurrence sera officiellement présente sur une ligne. Des négociations sont en cours pour les lignes Atlantique reliant Paris à Rennes, Nantes et Bordeaux, ainsi que pour les lignes TGV vers Lille et Strasbourg.
Ces engagements à long terme, bien que nécessaires pour sécuriser les créneaux, requièrent une évaluation précise de la demande et des besoins afin de maintenir un modèle économique viable.
* Les trois axes envisagés par Kevin Speed :
- Lille Flandres – TGV Haute-Picardie (Estrées-Deniécourt) – Paris Gare du Nord ;
- Strasbourg – Lorraine TGV – Meuse TGV 1 – Champagne-Ardenne TGV – Paris Gare de l’Est ;
- Lyon Part-Dieu – Mâcon-Loché TGV – Le Creusot-Montceau-Montchanin TGV – Paris Gare de Lyon.