Le mot \ »enfin\ » a résonné à maintes reprises lors de la cérémonie de pose de la première pierre du futur pôle gare de Melun, le 1er février. D’ici 2030, le site va subir une transformation complète.
Le projet de rénovation de la gare de Melun a débuté en 2010, mais la première proposition a été rejetée. Des études préliminaires ont repris en 2016, et le schéma de principe a été approuvé en 2018. La déclaration d’utilité publique a finalement été obtenue fin 2022.
Avec ses 45 000 voyageurs quotidiens, la gare de Melun, comparable à Marseille-Saint-Charles ou Lille-Flandres, mérite bien cette rénovation majeure. Elle est desservie par les trains de la ligne D du RER, de la ligne R de Transilien, des TER de Bourgogne-Franche-Comté et du Ouigo Train classique entre Paris et Lyon.
Le volet ferroviaire le plus important concerne l’accessibilité : un nouveau passage souterrain de 9 m de large et 75 m de long sera construit côté nord, équipé de quatre ascenseurs, trois escaliers mécaniques et sept escaliers fixes. Les quais seront rehaussés pour s’adapter au RER NG, et 1 300 m² de nouveaux abris de quais seront installés. Les travaux commenceront en 2024 et se poursuivront jusqu’en 2029. Cette phase sera la plus délicate, car la gare restera opérationnelle pendant les travaux. L’actuel passage souterrain sera ensuite réhabilité.
Le bâtiment nord a été démoli en février, mais ses pierres meulières seront réutilisées pour la façade du futur bâtiment de 600 m², qui abritera des services et des commerces. Les 10 000 m² de bois de charpente seront également récupérés. Le parking en silo de 300 places sera remplacé entre 2024 et 2026 par un nouvel ouvrage de 950 places, incluant une zone de dépose minute et un parc vélos de 600 places. La gare routière actuelle sera déplacée au sud entre 2025 et 2026, avec la création de 17 quais, et celle de l’avenue du Général-Leclerc sera reconfigurée.