Traversant l’une des régions les moins peuplées de France, la ligne des Causses est sans doute l’une des plus magnifiques de l’Hexagone. De Béziers à Neussargues, elle s’étend sur près de 300 km, offrant un parcours spectaculaire parsemé de courbes et d’ouvrages d’art.
Cette ligne, numérotée 722 dans le catalogue du RFN, est réputée pour ses paysages naturels variés et accidentés. Bien que sa beauté soit incontestable, elle a toujours eu du mal à prospérer en raison du manque d’activités industrielles et de la faible démographie de la région. Avec une longueur de 276,932 km, elle traverse les départements du Cantal, de la Lozère, de l’Aveyron et de l’Hérault, sillonnant vallées, causses et plateaux arides.
Initialement, c’est le chemin de fer privé de Graissessac à Béziers qui a ouvert en 1858 le tronçon méridional de Béziers à La Tour, près du Bousquet-d’Orb, traversant le vignoble languedocien et facilitant l’évacuation du charbon. Après sa faillite en 1863, la Compagnie du Midi a repris le flambeau, prolongeant l’itinéraire vers le nord en plusieurs étapes : jusqu’au Bousquet-d’Orb en 1872, Millau en 1874, Sévérac-le-Château en 1880, Banassac-La Canourgue en 1883, Marvejols en 1884, Saint-Chély-d’Apcher en 1887 et finalement Neussargues avec la jonction avec le PO en 1881.