Le 8 juillet, la salle des fêtes de la mairie du Xe arrondissement de Paris accueillera une lecture théâtralisée et musicale intitulée Cité des cheminots, Aller(s)-Retour(s). Ecrit par Olivier Gosse et joué par les comédiens du Théâtre à Coulisses, ce texte est né d’un travail de mémoire sur la cité cheminote de Laon, construite au lendemain de la Première Guerre mondiale (177 logements pour 1 800 habitants, dans un premier temps) sous l’impulsion de Raoul Dautry, alors ingénieur en chef de la Compagnie du Chemin de fer du Nord.
« Des entretiens individuels et des réunions publiques ont permis de recueillir de nombreux témoignages auprès des habitants, actuels ou anciens, de la cité », indique l’association Rails & Histoire (ex-AHICF) auprès de laquelle il faut s’inscrire. Cité des cheminots… aborde le métier de cheminot, le projet de cité-modèle de Raoul Dautry, les grèves, la Résistance, la condition des femmes, la solidarité.
La pièce, qui dure une heure, sera suivie d’un moment d’échanges informels autour d’un goûter de 16h à 17h.
Le 8 juillet à 15h, mairie du Xe arrondissement (salle des fêtes), 72 rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris. Accueil dans la limite des places disponibles.
Pour s’inscrire : https://ahicf.com
Cet article est tiré du numéro 3891 de La Vie du Rail.
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La cité cheminote de Laon est née en 1919-1920 comme la conséquence du programme de reconstruction -en raison de la grosse activité ferroviaire de la ville- mis en oeuvre au lendemain de la Grande Guerre par « Raoul Dautry », alors ingénieur en chef adjoint de l’entretien de la Compagnie du chemin de fer du Nord.
400 maisons de bois et quelques maisons en pierre pour les cadres, mais aussi des écoles, une bibliothèque, une salle de bal, un économat, des bains-douches, etc. Ces maisons détruites par les bombardements de 1944 sont remplacées en 1948 par une série de maisons en dur.
Vivant jusque dans les années 1970 selon ses règles, et presqu’en autarcie, sous l’autorité d’un conseil de gestion, la cité quitte alors le milieu de la SNCF, cédée à l’office local des HLM.
La gare de Laon (mise en service en 1857) était devenue le centre d’une importante « étoile ferroviaire » à six branches, dont quatre restent exploitées en trafic voyageurs dans les années 2020.
De nos jours, l’importance de la gare de Laon avec ses 5 voies (+ voies de service) et 3 quais n’est plus que secondaire.
Seule sa rotonde témoigne encore de son activité passée. Cette rotonde, ainsi que la halle-atelier, sont inscrites au titre des monuments historiques par l’arrêté du 30 juin 2015.
En 2011, ses quais sont totalement refaits pour une meilleure accessibilité des personnes à mobilité réduite.
La gare de Laon est desservie par des trains TER Hauts-de-France et Grand Est, sur les relations de Reims à Laon, avec correspondance pour Amiens (voire Calais-Ville en été); de Laon à Hirson ou Aulnoye-Aymeries; de Laon à Paris-Nord.
Cette gare est ouverte au service du fret.
Ses voies de service permettent en outre son utilisation par le service de l’infrastructure de la SNCF.