Le Stif a choisi de commander des rames à Alstom pour les tramways T9 et T10. Nouveau succès du groupe, et nouvelle déconvenue pour CAF, après le RER 2N NG, le métro de Lyon et le tramway de Caen. Sans attendre l’autorisation de signature que le Conseil du Stif doit donner le 6 décembre, l’autorité organisatrice a communiqué sur la décision de sa commission d’appel d’offres, réunie le 10 novembre. Le marché porte sur une commande ferme de 22 rames, pour un montant de 70 millions d’euros, et de 68 rames en option. Les premiers tramways seront livrés à partir de 2019 pour une mise en service commercial en 2020 sur le T 9 puis ils équiperont le T10 à l’horizon 2021. Le T9 reliera la porte de Choisy au centre-ville d’Orly (Val-de-Marne) en moins de 30 minutes. Les travaux préparatoires sont en cours. Le T10, lui, reliera Antony à Clamart (Hauts-de-Seine).
Les travaux préparatoires doivent commencer en 2017. Christian Favier, président du conseil départemental du Valde- Marne, s’est aussitôt félicité de la décision, jugeant que « le choix d’un industriel comme Alstom est un gage de fiabilité et de qualité » et que « c’est un signal important pour le secteur ferroviaire français. La fabrication de ces nouvelles rames doit se faire en France : l’investissement public local bénéficiera ainsi à l’emploi national ». Christian Favier demande de plus que l’exploitation « soit confiée à un opérateur public, la RATP. Il est cohérent que l’investissement public serve les entreprises publiques dont la compétence est reconnue à travers le monde ». Rappelons que l’exploitation des lignes T9 et T10 doit faire l’objet d’un appel d’offres. Pour CAF, l’industriel qui s’est porté candidat sur la plupart des grands marchés publics français, il ne reste plus que deux occasions de remporter ce pari dans un proche avenir : le métro du Grand Paris, dont l’appel d’offres est en cours, pour une décision l’an prochain. Et, plus près de nous, une commande plus modeste, celle des 12 locomotives de chantier pour la RATP.
Ces engins faisaient partie de la liste dressée par le secrétaire d’État Alain Vidalies, début septembre, de commandes qui pourraient aider Belfort. « Ce n’est pas très important, mais cela permet de tenir au moins trois ou quatre mois », avait alors commenté le ministre. Il annonçait alors la décision pour un conseil d’administration de novembre de la RATP. Cependant, cette commande n’est pas à l’ordre du jour du prochain Conseil. Quant à l’avenir de l’industrie ferroviaire française, il fera l’objet d’une réunion du Comité stratégique de filière, le 5 décembre à Bercy, en présence du secrétaire d’État Alain Vidalies et du secrétaire d’état à l’Industrie Christophe Sirugue.